Surplus de 65,7M$ à la Ville de Québec pour l’année 2022

La Ville de Québec enregistre un surplus de 65,7 millions de dollars pour l'année 2022
Photo : Radio-Canada / Hans Campbell
Le nombre élevé de transactions immobilières a permis à la Ville de Québec de freiner les effets de l’inflation.
On présente un bulletin extraordinaire
, s’est réjoui le maire de Québec, Bruno Marchand. La Ville de Québec a terminé l’année 2022 avec un surplus de 65,7 millions de dollars. Une surprise alors que l’inflation risquait de tout faire basculer.
Quand on a adopté ce budget, en décembre 2021, personne ne pouvait prévoir la question de l’inflation
, a dit le maire de Québec lors d’un point de presse à l'hôtel de ville.
Malgré le caractère imprévisible, on arrive à une bonne nouvelle et on le doit à nos équipes.
L'administration de Bruno Marchand boucle son budget grâce à trois éléments. D’abord, la Ville tire des revenus supplémentaires de 31 millions de dollars d'un nombre record de transactions immobilières. C’est le secteur commercial qui a sauvé la mise. Il est question de vente d’immeubles de grande valeur, de centres commerciaux notamment.
La Ville a profité de ses liquidités pour faire quelques placements qui lui auront permis de retirer 17,3 millions de dollars de plus que prévu. Puis, la relance de l’industrie touristique plus forte à la fin de l’année 2022 aura généré 4,2 millions de dollars de revenus inattendus.

Le maire de Québec présente la reddition de compte pour le budget 2022 à l'hôtel de ville de Québec
Photo : Radio-Canada
Le déneigement et le coût du carburant ont par ailleurs entraîné une facture plus salée. La Ville a dû éponger une dépense supplémentaire de 20 millions dollars. En revanche, le retard de la mise en service de l'usine de biométhanisation a permis de faire des économies de 11 millions de dollars.
Reddition de comptes 2022 : Ville de Québec
Revenus supplémentaires | 71,0M$ |
Dépenses supplémentaires | 6,1M$ |
Surplus | 65,7M$ |
La suite
La Ville de Québec termine donc l'année 2022 avec un surplus satisfaisant
, selon son directeur général, Luc Monty. Si elle s'en tire plutôt bien, la pression demeure pour les années à venir.
Les taux d'intérêt sont toujours élevés, l'inflation est persistante, mais la flambée des prix ne s'est pas maintenue, fait-il valoir. Ces facteurs ont été pris en compte dans le budget 2023 présenté en décembre dernier.
Il faut ajouter à cette liste, le ralentissement des transactions immobilières. La Ville ne pourra pas compter sur une autre année exceptionnelle pour renflouer ses coffres. L'administration a estimé qu'elle tirerait 35 % de moins en droits de mutation cette année. Ce qui était anticipé se matérialise
, souligne le directeur qui a vu venir le coup.
La pression reste forte, il faut continuer d'être agile.
Il reconnaît que la pression demeure élevée pour le budget déneigement. On a eu un printemps assez actif
, qui a nécessité de nombreuses opérations des équipes de la Ville et des sous-traitants. Pas question pour l'instant de piger dans la réserve de 20 millions de dollars. On n'a pas pris notre décision
, dit le directeur général, qui annonce du même coup la tenue d'un comité plénier sur la question la semaine prochaine.
Taxes à 2,5 %
L'administration Marchand a réussi à dégager des surplus alors que l'inflation était galopante. Même si la situation semble maîtrisée cette année, le maire de Québec ne prend toujours pas l'engagement de maintenir les taxes des contribuables à 2,5 % au maximum l'an prochain. Je ne peux pas m'engager aujourd'hui parce que ce serait une promesse d'ivrogne
, lance-t-il.
Il rappelle que la pression inflationniste se fait toujours sentir et qu'il serait trop tôt pour statuer sur cette question. Notre objectif est de le garder le plus bas possible
, répète-t-il.
Par ailleurs, la dette de la Ville enregistre une légère diminution l'an dernier. Elle est maintenant à 1 539,6 millions, en baisse de 11,7 millions de dollars.