•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Markus Chambers veut rendre publics les résultats des enquêtes sur la police de Winnipeg

Le conseiller municipal de Saint-Norbert-Seine River et président de la Manitoba Police Commission, Markus Chambers.

Le conseiller municipal de Saint-Norbert-Seine River et président de la Manitoba Police Commission, Markus Chambers, aimerait en savoir plus sur le règlement des enquêtes internes sur la police de Winnipeg.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le président du Conseil de police de Winnipeg, Markus Chambers, veut qu'on divulgue plus d’information à propos des enquêtes menées à l’interne sur des agents de police de la Ville. Cette demande arrive après que le nombre d’allégations d'activités criminelles et d’infractions à la réglementation a augmenté au sein de la force policière.

Dans un rapport publié lundi, le chef du Service de police de Winnipeg, Danny Smyth, a indiqué que l’Unité des pratiques et normes professionnelles a reçu 43 plaintes contre la police en 2022. Or, cela représente une hausse comparée à l’année précédente durant laquelle 33 plaintes avaient été enregistrées.

Le chef du Service de police de Winnipeg, Danny Smyth.

Le chef du Service de police de Winnipeg, Danny Smyth, affirme qu'il faut en moyenne entre quatre et six mois pour que les enquêtes officielles menées par l'unité des pratiques et des normes professionnelles se concluent. (Jaison Empson/CBC)

Photo : Radio-Canada

De plus, entre 2017 à 2022, le nombre moyen de plaintes annuelles contre la police était de 37,5, selon le rapport.

Les allégations portées font état d'abus d'autorité, de manquements au devoir, de vols et de proférations de menaces.

En 2022, 24 de ces plaintes ont été déposées par des particuliers, tandis que les 19 autres provenaient de sources de police internes.

Le rapport ne révèle cependant pas le nombre d'enquêtes qui ont abouti à des mesures disciplinaires.

Markus Chambers demande que la police de Winnipeg divulgue les résultats de ces enquêtes.

Les juridictions comme celles d'Ottawa et de Toronto permettent de rendre publiques les mesures disciplinaires qui ont été prises. Cela favorise la reddition de comptes et la transparence, et garantit que les gens savent qu'on prend des mesures concrètes, indique-t-il.

À Winnipeg, le public n'a pas le droit de connaître les mesures disciplinaires prises à l'encontre d'un agent, pour le moment.

Une citation de Markus Chambers, président du Conseil de police de Winnipeg

Markus Chambers ajoute que la convention collective du Service de police ne permet pas de divulguer ce type d'information et accuse le syndicat de faire obstacle à la transparence.

Danny Smyth affirme, pour sa part, que les enquêtes officielles menées par l'Unité des pratiques et normes professionnelles nécessitent en moyenne quatre à six mois.

Ces enquêtes sont distinctes de celles menées par l’Organisme chargé des enquêtes sur l’application de la loi du Manitoba, qui enquête uniquement sur des plaintes externes.

Dans son rapport, Danny Smyth souligne les décisions rendues sur trois enquêtes autour des allégations de partialité de la part de policiers.

Une des enquêtes a été abandonnée en raison d'un manque de preuves, tandis que les deux autres ne font état d'aucun acte répréhensible, précise Danny Smyth.

L'emploi de la force

Un deuxième rapport concernant le recours à la force par la police, aussi été publié lundi, indique qu'en 2022 des policiers de Winnipeg ont tiré sur six personnes, faisant trois morts, alors qu'aucune fusillade policière n'avait été recensée en 2021.

Ce document précise que la police a tué en moyenne 3,67 personnes par année entre 2017 et 2022, et 1,8 personne en moyenne par année, au cours de fusillades survenues pendant cette même période.

Danny Smyth note une légère augmentation du pourcentage d'affrontements résultant d'une résistance violente entre la police et des individus.

Cette hausse s'explique surtout par le nombre de personnes qui consomment de la méthamphétamine, précise-t-il.

Les personnes sous l'influence de la méthamphétamine ont souvent une tolérance élevée à la douleur et sont beaucoup moins sensibles aux techniques de désamorçage des conflits verbaux et physiques , ajoute le chef du Service de police de Winnipeg.

Danny Smyth note également que la police a utilisé des pistolets paralysants, 265 fois en 2022, contre 231 l'année précédente.

Le rapport fait aussi état qu'entre 2017 à 2022, la police a utilisé à 237 reprises (moyenne annuelle) des pistolets paralysants.

Poursuites en voiture

Un troisième rapport soumis au Conseil de la police de Winnipeg révèle que le service de police a connu une baisse du nombre de poursuites de la part de véhicules policiers. En 2022, le service signale 79 poursuites en voiture , contre 91 en 2021 et 122, en 2020.

Markus Chambers souhaite avoir davantage d'explications sur ces chiffres. Le service de police doit préciser si cette baisse est due à des changements de politique, à l'usage de l'hélicoptère de la police ou à d'autres facteurs ,ajoute-t-il.

D'après les informations de Bartley Kives

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.