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Le froid a fait mal aux producteurs fruitiers du Bas-Saint-Laurent

Des fleurs mortes sur des arbres fruitiers.

La dernière vague de froid au Bas-Saint-Laurent a détruit plusieurs cultures de fruits.

Photo : Gracieuseté d'Émilie Rivest

Les variations extrêmes de températures des dernières semaines au Bas-Saint-Laurent ont été fatales pour plusieurs cultures de fruits de la région.

Après le temps très sec et chaud du mois de mai, la dernière vague de froid au début du mois de juin est venue ravager une grande partie des fleurs écloses plus tôt qu'à l'habitude.

C'est le cas au verger Grimons, situé à Saint-Pascal dans le Kamouraska. La propriétaire du verger, Émilie Rivest, produit surtout des prunes, des poires et des pommes. Son verger compte plus de 375 arbres fruitiers.

La propriétaire s'attend à perdre la moitié de sa production cette année.

Les fleurs avortent, les pétales brunissent puis elles tombent.

Une citation de Émilie Rivest, propriétaire du verger Émilie Rivest
Des fleurs mortes sur des arbres.

Plusieurs producteurs s'attendent à perdre de grandes quantités de fruits cette année.

Photo : Gracieuseté d'Émilie Rivest

Avec la sécheresse du mois de mai, la floraison n'était déjà pas super belle. Notre réserve d'eau s'est vidée à la mi-mai alors que, d'habitude, elle se vide à la fin juin. Et là, avec la vague de froid de la première pleine lune de juin qui est venue détruire plusieurs floraisons fruitières, ça ne s'annonce pas une bonne année ici au verger, ajoute-t-elle.

En raison des variations extrêmes de températures, Émilie Rivest affirme qu'il est de plus en plus difficile d'avoir de bonnes saisons au verger. Ces conditions amènent également des phénomènes météorologiques violents comme de la grêle et des vents forts qui peuvent aussi détruire une partie des arbres fruitiers.

Quand les arbres sont en stress, en raison des températures extrêmes, on voit aussi plus de ravageurs sur eux. Il y a donc plus d'insectes et les bourgeons floraux sont plus attaqués. On voit beaucoup de brun dans les arbres en ce moment.

Les fleurs, c'est une fois par année et si ça ne se passe pas, c'est foutu!

Une citation de Émilie Rivest
Des fleurs mortes sur des arbres fruitiers.

Les vagues de froid diminuent aussi le nombre de pollinisateurs de fleurs dans les cultures de fruits.

Photo : Gracieuseté d'Émilie Rivest

Luc Bérubé, de Pommes de terre Bérubé à Trois-Pistoles, parcourait aussi ses champs de fraises avec désarroi après la dernière vague de froid.

Plusieurs de ses fraisiers ont été touchés par la gelée. Il affirme qu'une fleur sur trois est atteinte par le gel.

Même si on parle d'environ 30 % des fleurs qui sont touchées, c'est un gros pourcentage du rendement parce que c'est le premier fruit de la couronne florale qui est toujours le plus gros. Notre première cueillette sera aussi retardée, explique M. Bérubé.

Une fois que la floraison est passée, il n'y a pas vraiment de solution, selon Émilie Rivest.

Pour limiter les dégâts, certains producteurs d'arbres fruitiers décident de concentrer leurs efforts sur des variétés d'arbres mieux adaptés à notre région.

C'est exactement vers là que je m'en vais, assure Émilie Rivest. J'essaie de produire des arbres avec des systèmes racinaires plus profonds pour tolérer davantage les sécheresses.

D'autres producteurs croient aussi à l'importance de produire une plus grande variété d'arbres fruitiers pour diminuer leur risque de perte durant la saison.

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