Le manque de vétérinaires à Regina oblige une femme à se rendre à Saskatoon avec son chat

En raison du manque de vétérinaires à Regina, Joelle Hydaman a dû se rendre à Saskatoon afin d’obtenir des soins d’urgence pour sa chatte. La clinique locale de Regina, ouverte 24 heures sur 24, est fermée en raison de la pénurie de vétérinaires qui sévit dans tout le pays.

Le soir du 16 mai, Joelle Hydaman s'est aperçue que l'était de santé de sa chatte Chanel s’est brusquement détériorée.

Il n'y a eu aucun signe avant-coureur. Je suis descendue. J'ai vu qu'elle miaulait et qu'elle se roulait sur le sol semblant souffrir. Ses pattes arrière étaient complètement paralysées et elle semblait ressentir une douleur atroce, explique Joelle Hydaman.

Elle a alors commencé à appeler les cliniques vétérinaires de la ville sans succès. Orientée vers la clinique ouverte 24 heures sur 24 à Regina, elle a découvert que celle-ci avait affiché sur Internet un avis de fermeture en raison de manque de personnel depuis le 3 octobre 2022.

Après de nombreux appels téléphoniques, elle a constaté que la meilleure option de soins se trouvait à Saskatoon. Cela a été très difficile de croire que la solution la plus proche se trouvait à deux heures et demie de route.

Au Centre de médecine vétérinaire de l'Université de la Saskatchewan, on a établi que la chatte souffrait d'une thrombose.

Un caillot de sang avait bloqué une artère principale, limitant la circulation sanguine dans ses pattes arrière et causant la paralysie.

Joelle Hydaman a également appris que Chanel avait commencé à souffrir d'une insuffisance cardiaque, probablement causée par le long trajet en voiture.

Les vétérinaires ont expliqué à Joelle Hydaman qu'ils pouvaient tenter une intervention chirurgicale. Cependant, il y avait des risques importants que Chanel fasse une rechute et qu'elle n'ait plus la même qualité de vie.

Je me doutais bien que cela n'allait pas bien se terminer pour elle, dit Joelle Hydaman. Elle a donc opté pour l'euthanasie afin de mettre fin aux souffrances de son animal.

Lorsqu'ils l'ont amenée et m'ont donné l'occasion de lui dire au revoir, elle ronronnait.

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De plus en plus d’animaux et moins de professionnels

Selon l’Association canadienne des médecins vétérinaires, la pénurie persistante de main-d'œuvre est à la fois un facteur et une cause de l'épuisement professionnel dans la profession. Cela exerce aussi une pression sur les soins qu’elle peut fournir.

La doyenne du programme de médecine vétérinaire de l'Université de la Saskatchewan, Gillian Muir, explique que plusieurs facteurs étaient à l'origine de la pénurie de vétérinaires, notamment l'augmentation du nombre d'animaux de compagnie depuis la pandémie.

Il devient de plus en plus difficile d'offrir ce service dans les cabinets individuels ou dans les petites régions, où il y a peu de vétérinaires capables de gérer le cabinet. Ils ne peuvent pas travailler 24 h sur 24, explique la Dre Muir.

Le centre médical du Collège de médecine vétérinaire Western College of Veterinary Medicine (WCVM) a récemment fait passer le nombre d'étudiants de 78 à 88 pour répondre à la demande croissante.

La Dre Muir indique que le programme permet à 55 vétérinaires qualifiés d'entrer sur le marché du travail chaque année.

Joelle Hydaman dit qu'elle comprend les pénuries de soins de santé. Je travaille pour l'autorité sanitaire et je connais donc assez bien la situation actuelle de notre système de santé, mais je ne savais pas que c'était aussi le cas pour les soins vétérinaires, dit-elle.

Joelle Hydaman souhaite qu'il y ait davantage de cliniques ouvertes 24 heures sur 24 afin que personne d'autre n'ait à vivre la même situation qu'elle.

Elle aimait les gens, elle aimait sa famille, elle a vécu une belle vie, déclare-t-elle à propos de Chanel qui est entrée dans sa famille il y a 11 ans.

Avec les informations de Kaitlyn Schropp