La préparation est primordiale pour éviter les dangers du fleuve Saint-Laurent

Le banc de Portneuf-sur-Mer, une presqu'île à proximité de la municipalité où le drame est survenu.
Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin
Le drame qui a fait cinq victimes à Portneuf-sur-Mer en fin de semaine dernière remet de l'avant l’importance de faire preuve de prudence quand on pratique des activités sur les berges du fleuve Saint-Laurent. Les experts assurent qu'il faut impérativement tenir compte de plusieurs éléments avant de s'aventurer sur ce cours d'eau et sur ses rives.
Quatre enfants et un adulte ont perdu la vie lors d'une sortie nocturne pour pêcher le capelan dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Selon la Sûreté du Québec, les victimes ont été surprises par la marée.
Pour le guide professionnel en tourisme d’aventure Jean-François Dubé, la pratique d’activités sur l’eau ou sur les berges nécessite toujours de bons préparatifs en amont, surtout que le terrain change constamment.
Tu vas aller à Sainte-Luce pendant l'été puis, des fois, les bancs de sable vont bouger d'un endroit à l'autre, illustre-t-il. Ça va creuser plus profond d'un côté, puis aller plus haut de l'autre côté. Ça va vraiment avoir un effet. C'est pour ça qu'on ne peut pas s'y fier et se dire : "Moi, ça fait des années que je vais là, puis ça va toujours être pareil." Non : ça bouge.
M. Dubé ajoute qu’il faut se méfier lors des périodes de pleine lune, propices à des conditions plus difficiles.
On peut tomber sur la mauvaise journée dans le mois. Dans l’année, il y a des mauvais mois aussi. La fin de semaine passée, c’était la pleine lune, donc c'était les plus fortes marées du mois.

Selon le guide professionnel en tourisme d'aventure Jean-François Dubé, il est préférable d'être accompagné par une personne d'expérience lorsqu'on fait ses premières excursions sur le fleuve.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Berger
La technologie à notre service
Afin de bien se préparer à aller sur les berges ou sur les flots du fleuve Saint-Laurent, il existe une application mobile disponible sur le site de Pêches et Océans Canada.
L'hydrographe du ministère, Jonathan Morin, estime que cette application est essentielle pour comprendre les marées. Il explique qu'il ne faut que six heures pour passer d’une marée basse à une marée haute.
On indique à quelle heure de la journée les niveaux d'eau seront atteints. Au parc du Bic, ceux qui sont habitués à faire le parcours à la marche du Cap-à-l'Orignal, c'est vraiment très important de planifier en fonction des prédictions de marées
, explique-t-il.

L'hydrographe de Pêches et Océans Canada, Jonathan Morin, conseille de s'informer au sujet des marées avant chaque sortie près du fleuve Saint-Laurent.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Berger
M. Morin ajoute qu'il faut également consulter les prévisions météorologiques pour connaître la force des vents et la pression atmosphérique, deux facteurs qui influencent la force des marées.
Avec les informations de Sophie Martin