Les effets de l’interdiction du plastique à usage unique commencent à se faire sentir

Les contenants alimentaires à usage unique en plastique sont maintenant interdits, mais des exceptions existent.
Photo : Radio-Canada
Les effets d'une interdiction fédérale sur plusieurs produits de plastique à usage unique semblent porter fruit dans la région de Moncton. Au centre de tri ECO 360, on observe de plus en plus de produits de remplacement qui sont recyclables.
On en voit de plus en plus des fourchettes en bois, des pailles en papier...Toutes ces choses-là, on en remarque un peu plus, oui
, explique Marc-André Chiasson, agent des communications pour Eco 360.
Depuis le mois de décembre, le gouvernement fédéral a décidé d'interdire progressive six produits de plastiques à usage unique :
- Sacs d'emplette
- Ustensiles
- Récipients alimentaires à emporter
- Anneaux pour les emballages de boisson
- Bâtonnets à mélanger
- Pailles en plastique
On en voit donc de moins en moins, quoique des exceptions à la loi permettent leur vente et leur distribution pour encore quelques mois.
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Les restaurants s'adaptent
Aux restaurants de Dominique Ratté, les ustensiles sont maintenant en bois. Mais, soucieuse de l'environnement, elle ne compte pas s'arrêter là.

Les ustensiles en bois sont de plus en plus visibles dans l'industrie de la restauration, car ils sont compostables.
Photo : Radio-Canada
On arrive justement de Chicago. Il y avait une grosse convention pour le milieu des restaurants puis on a trouvé quelques nouveaux produits, soit le carton, le papier ou des ustensiles à base de maïs
, explique la co-propriétaire des restaurants Guacamole.
Pas de marché pour recycler le plastique à usage unique
On ne recycle pas les fourchettes en plastique et d'autres objets en plastique à usage unique, non pas parce que ce n’est pas techniquement possible de le faire, mais parce qu'il n'existe pas de marché.

Selon Marc-André Chiasson, du centre de gestions des déchets Eco 360 à Moncton, le plastique à usage unique est recyclable mais n'est pas recyclé car il est de trop faible qualité pour avoir un second usage.
Photo : Radio-Canada
C'est un plastique de très basse qualité qui est très difficile et coûteux à recycler, alors il n'y a pas beaucoup de marché qui veulent le recycler justement. Mais, s'il y avait un marché qui ouvrait, on sauterait dessus parce qu'on veut le recycler nous autres aussi. Mais, c'est juste dommage qu'il n'y en a pas
, poursuit Marc-André Chiasson d'Eco 360.
C'était un peu la même chose pour les sacs en plastique, mais le centre a réussi il y a quelques années à trouver un acheteur.
D'ailleurs, preuve que ces mesures peuvent fonctionner, l'interdiction de sacs en plastique en 2020 à Moncton, Riverview et Dieppe a porté ses fruits, le centre en reçoit bien moins qu'avant.
D’après un reportage de Frédéric Cammarano.