L’état d’urgence est décrété à Saint-Lambert, en Abitibi-Ouest

La municipalité de Saint-Lambert, en Abitibi-Ouest, est située à quelques kilomètres de Normétal.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Les résidents de la municipalité de Saint-Lambert, située près de Normétal, en Abitibi-Ouest, doivent quitter leur domicile en raison des feux de forêt.
Ils sont invités à se rendre à La Sarre pour s’enregistrer à la Cité étudiante Polyno. Cette étape importante permet aussi aux autorités de savoir que les personnes évacuées sont en sécurité. Elles seront redirigées si elles n’ont pas d'endroit d'hébergement.
En fin d’avant-midi, la Municipalité a demandé à ses quelque 200 habitants de se préparer à évacuer les lieux.

Diane Provost, maire de Saint-Lambert, évalue la situation avec des membres de son conseil.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Un avis avait été envoyé plus tôt aux citoyens pour leur demander de se préparer à une évacuation imminente.
Apportez votre trousse d’urgence, vos médicaments, votre linge de rechange
, a souligné Diane Provost, mairesse de Saint-Lambert, lundi en fin d’avant-midi.
Jean-Guy Garant apporte avec lui sa roulotte, sa motoneige et son véhicule tout-terrain. Il se désole de ne pas pouvoir apporter son musée d’antiquités.

Jean-Guy et Cédric Garant, rencontrés lundi matin.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
On est toujours inquiets. On ne veut pas que ça arrive. On n’a pas le choix
, a-t-il mentionné quelques heures avant de quitter sa terre.
Son fils, Cédric Garant, est inquiet lui aussi, mais il comprend que l’ordre d’évacuation a été donné en raison de la fumée. L’incendie est en mouvement. Lui aussi, avec sa conjointe et ses enfants.
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Le camping municipal de Roquemaure, à une trentaine de kilomètres de La Sarre, procède à l’évacuation préventive de ses campeurs.
L’heure limite pour quitter les lieux est minuit dans la nuit de lundi à mardi.
Des sinistrés de Val-Paradis aussi à La Sarre
La ville de La Sarre accueille depuis samedi des citoyens de Normétal, en Abitibi-Ouest. Dimanche, l’état d’urgence a été déclaré à Val-Paradis, situé à Valcanton, dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James, dans le Nord-du-Québec.

Jean-Paul Gagnon, de Val-Paradis, s'est enregistré à la Cité étudiante Polyno après avoir quitté son domicile en raison des feux de forêt.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Jean-Paul Gagnon a quitté sa résidence de Val-Paradis dimanche soir. Il a parcouru une cinquantaine de kilomètres pour se rendre à La Sarre. Il aurait aimé retourner chez lui lundi pour récupérer d’autres effets personnels, mais les conditions ne le permettaient pas.

Martin Lacroix attend lui aussi de pouvoir retourner chez lui au lac Pajegasque, près de Val-Paradis.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Martin Lacroix était à l’extérieur lorsque l’évacuation a été ordonnée. Puisqu'il réside près du lac Pajegasque, il est arrivé à La Sarre sans avoir pu repasser chez lui.
Notre maison est notre plus grosse possession de notre vie. C’est sûr qu’il y a de l’inquiétude même si elle est assurée
, estime-t-il.

Cécile Philippon a pu dormir dans une roulotte empruntée située près de la maison de sa fille.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Cécile Philippon a voté en faveur de l’évacuation de Val-Paradis.
C’est tout arrivé en groupe, les pompiers, la SOPFEU. Ça s’est fait dans la gentillesse et dans le respect des gens
, indique la conseillère de Val-Paradis.
Cécile Philippon n’est pas inquiète pour sa résidence, mais elle aimerait que son jardin soit arrosé pour conserver ses fruits et légumes.
Avec les informations de Martin Guindon