Sauter en parachute... à 97 ans

Le reportage d'Edouard Dubois
Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé
Irène Beaudoin a réalisé l'un de ses grands rêves. Dimanche, la Trifluvienne de 97 ans a sauté en parachute.
Ça faisait longtemps que je me disais : "Plus tard, plus tard"
, a raconté Irène Beaudoin.
Toute la famille s'est réunie dimanche à Notre-Dame-de-Lourdes, près de Joliette, pour voir Irène Beaudoin sauter dans le vide à plus de 4000 mètres de hauteur. Son conjoint des 75 dernières années, âgé de 99 ans, était aussi présent.

Irène Beaudoin a sauté accompagnée d'un instructeur spécialisé en saut avec des personnes à mobilité réduite.
Photo : Parachute voltige
Pour cette aventure, Irène Beaudoin a pu être accompagnée de son idole, Guillaume Lemay-Thivierge, qui fait partie de l'École de parachutisme Voltige. J'étais dans l'avion et aussi à la sortie de l'avion. [...] Juste pour une présence, des fois, ça fait juste du bien [d'être accompagné]
, explique le comédien et animateur.
À lire aussi :
Le rêve d’Irène Beaudoin a pris son envol entre les murs de sa résidence au CHSLD Louis-Denoncourt à Trois-Rivières. C’est son infirmière auxiliaire qui a préparé le tout en coulisses.
Elle nous a expliqué que c'était son rêve de vie de sauter en parachute, avec Guillaume, c'était très important. J'ai dit : "Bon, à soir, pourquoi pas?" Je lui ai [donc] écrit! On m'a répondu qu'il était intéressé et de fil en aiguille on a continué le projet et c'est cette année que ça s’est réalisé
, révèle Sophie Vallée.
Une approche différente
C’est la première fois que Parachute Voltige accueille une personne aussi âgée.
Daniel Paré est instructeur en tandem depuis près de 19 ans à l’école de parachutisme. Avec les années, il s’est spécialisé dans les sauts pour personnes à mobilité réduite.
J'ai décidé de faire sauter des personnes à mobilité réduite parce que je trouve ça super valorisant. Avec une personne à mobilité réduite, on a un autre type de harnais avec un système de poulie qui me permet de lui relever les jambes. À l'atterrissage, les jambes sont déjà relevées donc c'est super facile de pouvoir glisser et c'est super sécuritaire de cette façon-là
, explique l’instructeur.
La dame n'exclut pas de sauter à nouveau l'an prochain.
Avec les informations d’Edouard Dubois