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La loi 19 déplaît à un entrepreneur de Trois-Rivières

Thomas Proulx qui met du ruban adhésif sur une boîte.

Le reportage de Raphaëlle Drouin

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'adoption du projet de loi 19, qui encadre le travail des enfants, ne fait pas le bonheur de tous. Un propriétaire d'entreprise de Trois-Rivières dénonce le fait que son fils ne puisse plus y travailler parce qu'il emploie plus de 10 travailleurs. Il juge que le gouvernement rate sa cible avec cette nouvelle loi.

La loi sur l’encadrement du travail des enfants limite les heures de travail des plus de 14 ans. En bas de cet âge, il est interdit de travailler, sauf quelques exceptions. Les propriétaires d'entreprises familiales peuvent embaucher leurs enfants seulement s'ils ont moins de 10 salariés. 

Le fils de François Proulx, Thomas, a 12 ans et il comptait travailler une journée par semaine aux côtés de son père cet été.

Le poste qu’il allait occuper nécessite d’emballer des pièces d’équipement de pompier dans du papier bulle au sein d’une petite usine. Un poste qui, selon lui, ne représentait pas beaucoup de risques, outre la possibilité de se couper avec du papier.

Selon François Proulx, c’est plutôt sur le type de travail qu'on aurait dû légiférer. On ne protège pas les enfants en les limitant sur l'âge. On protège les enfants en limitant le type de travail, la dangerosité du travail effectué, la supervision, le nombre d'heures de travail, dit-il.

Contrairement à d'autres, ce n'est pas la pénurie de main-d'œuvre qui l’avait incité à vouloir faire travailler son fils, mais plutôt la volonté de le familiariser au marché de l'emploi.

Véronique Payeur, une professeure de Trois-Rivières qui enseigne l'entrepreneuriat et l'éducation financière au secondaire, croit qu’il est tout de même important d'initier les jeunes aux réalités du travail.

Elle juge qu’une expérience de travail permettrait aux jeunes d’avoir un bagage intéressant pour développer leur autonomie et leur sens de la responsabilité. 

Elle constate cependant que de plus en plus de jeunes travaillent et que ces heures travaillées peuvent empiéter sur les heures consacrées aux études. Véronique Payeur n’est donc pas entièrement contre la nouvelle loi. Selon elle, la loi permettrait aux jeunes de se concentrer sur leur cheminement scolaire.

Jeudi dernier, le ministre québécois du Travail, Jean Boulet, s'est réjoui de l'adoption de la loi 19. Après consultations et débats, le projet de loi a été adopté par les élus sans changement majeur.

François Proulx s’est dit prêt à rencontrer le ministre pour débattre de ses idées.

D’après le reportage de Raphaëlle Drouin

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