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Le chef de l’OTAN appelle de nouveau Erdogan à lever son veto contre la Suède

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, en compagnie du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, en compagnie du président turc, Recep Tayyip Erdogan (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Yasin Bulbul

Agence France-Presse

Le patron de l'OTAN Jens Stoltenberg a appelé dimanche la Turquie à lever ses objections à l'encontre de la Suède, qui « a rempli ses obligations », et à finaliser son adhésion à l'Alliance « dès que possible ».

M. Stoltenberg, qui a salué une réunion productive, s'exprimait devant la presse à l'issue de deux heures d'entretien, au palais de Dolmabahce à Istanbul, avec le président Recep Tayyip Erdogan réinvesti la veille pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.

La Turquie bloque depuis 13 mois l'entrée de la Suède dans l'alliance atlantique, lui reprochant sa mansuétude envers les militants kurdes qu'elle héberge sur son sol.

Pour M. Stoltenberg, il est temps que cette adhésion se confirme avant le sommet à Vilnius les 11 et 12 juillet.

Il a annoncé à cette fin la création d'un mécanisme permanent entre l'OTAN et la Turquie avec une prochaine réunion dans la semaine du 12 juin, sans préciser où elle se tiendra.

L'adhésion de la Suède à l'OTAN renforcera sa sécurité, mais elle rendra aussi la Turquie plus forte, a-t-il insisté, ajoutant qu'il compte finaliser l'accession de la Suède le plus tôt possible.

Blocage turc et hongrois

La Turquie reste le seul des 31 États membres de l'OTAN avec la Hongrie à n'avoir pas encore ratifié cet élargissement après le feu vert donné à la Finlande.

Simultanément, une manifestation anti-Erdogan et contre cette adhésion a eu lieu dimanche à Stockholm, autorisée malgré les protestations d'Ankara à l'initiative d'une Alliance contre l'OTAN, qui inclut notamment le comité Rojava, un groupe de soutien aux groupes armés kurdes en Syrie.

Pour M. Stoltenberg, la liberté de réunion est inscrite au cœur des valeurs démocratiques de nos sociétés, mais les manifestants veulent empêcher la Suède de se joindre à l'OTAN : nous ne devons pas les laisser l'emporter, a-t-il affirmé.

Le patron de l'OTAN, qui était invité samedi à Ankara à la cérémonie d'investiture du président Erdogan, réélu le 28 mai, a par ailleurs remercié la Turquie pour avoir déployé des renforts au Kosovo, en proie à de violentes émeutes.

Ankara participe à la KFOR, la force multinationale emmenée par l'Alliance atlantique au Kosovo, qui a décidé d'envoyer sept cents hommes supplémentaires.

Le nouveau ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, ancien chef du service de renseignement turc MIT, qui succède à Mevlut Cavusoglu, a assisté à l'entretien, selon les photos diffusées par la présidence.

Remplissant une exigence clé d'Ankara, le Parlement suédois a adopté une nouvelle loi entrée en vigueur la semaine dernière. Elle interdit les activités liées à des groupes extrémistes, renforçant ainsi la législation contre le terrorisme.

Le chef de la diplomatie suédoise a remarqué à cette occasion que son pays remplissait toutes les conditions permettant de lever sans attendre les dernières oppositions.

La Suède a tenu tous les engagements que nous avons pris au sommet de Madrid l'an dernier, y compris une nouvelle législation sur le terrorisme, a fait valoir Tobias Billström lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, jeudi, à Oslo.

Le temps est venu pour la Turquie et la Hongrie de commencer à ratifier l'adhésion de la Suède à l'OTAN.

Des chasseurs américains F-16

La Turquie réclame depuis longtemps des chasseurs F-16, une démarche pour l'instant bloquée par les États-Unis.

Photo : EPA / Jeon Heon-Kyun

Des F-16 à la Turquie... ou pas?

En félicitant M. Erdogan pour sa réélection, le président américain Joe Biden lui a également rappelé les attentes de l'OTAN concernant la Suède. Pour la première fois, il a semblé lier la levée du veto turc et la livraison des avions de combat F-16, réclamés par Ankara.

Depuis, Washington a rétropédalé en affirmant que la Suède n'était pas une condition à la livraison des avions, même si les États-Unis ont souhaité également que son adhésion soit actée d'ici au sommet de l'OTAN à Vilnius.

Souhaité par l'administration américaine, le contrat d'armement pour la livraison de F-16 a jusqu'ici été bloqué par les parlementaires américains, inquiets de l'entre-deux affiché par la Turquie avec la Russie.

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