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Le Prism Café, un refuge pour les élèves LGBTQ+ du Collège Lorette Collegiate

Kelsey James est appuyée contre son bureau.

Kelsey James est professeure au Collège Lorette Collegiate.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Chaque semaine à Lorette, le Prism Café prend vie dans la classe de Kelsey James, enseignante au Collège Lorette Collegiate. Alors que ces jeunes, membres ou alliés LGBTQ+, assurent qu’une stigmatisation persiste dans la municipalité rurale, le Prism Café est une bulle où ils sont enfin entendus et compris.

NDLR :

Les prénoms des jeunes mentionnés dans cet article ont été modifiés.

Le Prism Café, c’est un très bon endroit pour se sentir inclus, en lieu sûr, et bienvenu, parce que la communauté ne l’est pas, résume Kim, élève en 12e année.

Rien qu’à l’école, il y a tellement de gens qui ne sont pas ouverts à la communauté LGBTQ+, des gens qui se moquent de nous, regrette-t-elle. Un constat qui contraste avec les affiches mises en place dans les couloirs du Collège Lorette Collegiate à l’occasion du mois de la Fierté.

Des posters de vedettes LGBTQ+ sont sur le mur à l'interieur de l'école.

Des arcs-en-ciel et des icônes LGBTQ+ sont affichés au mur.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Kim avoue s’être déjà senti en insécurité dans les couloirs, mais n’en a jamais parlé aux adultes de l’école. Je préfère aller rapidement en classe, confie-t-elle.

Paul, élève de 9e année, renchérit. « Il y a un problème à Lorette. Il y a beaucoup de personnes qui vont t’attaquer si tu montres un morceau de pride », assure-t-il.

Aux couleurs arc-en-ciel

Kim, ainsi que d’autres membres du Prism Café et leur professeur Mme James était présente au défilé de la Fierté de Winnipeg.

Kim porte un drapeau arc-en-ciel autour du cou.

Kim ne veut plus se préoccuper du regard des autres.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Je m’en fiche s’il y a des moqueries, je ne veux plus laisser les autres me rabaisser. Avant je ne voulais pas montrer qui j’étais. Maintenant je porte ce drapeau.

Une citation de Kim, élève de 12e année au Collège Lorette Collegiate.

Un constat que partage Jessie, élève de 9e année, avec du maquillage arc-en-ciel à l’occasion du défilé de la Fierté de Winnipeg. À mon arrivée au Prism Café en début d’année scolaire, j’étais une personne silencieuse. Maintenant je parle fort, j'exprime mes opinions.

À ses côtés, la doyenne du Prism Café, Lucette Lipkovsky, soutient la cause LGBTQ+ depuis plus de 40 ans. Je supportais déjà le mouvement avant que ce soit cool, ironise-t-elle.

Lucette Lipkovsky a un drapeau arc-en-ciel dans les mains.

Lucette Lipkovsky milite pour la cause LGBTQ+ depuis ses 18 ans.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Enseignante engagée

Lorsque le Prism Café n’est pas un café, c’est la salle de classe de Kelsey James. Avec son collègue Josh Abraham, ils ont mis en place ce rendez-vous hebdomadaire dans le but d’offrir un espace sécuritaire aux jeunes de la communauté LGBTQ+.

Sur les murs de la pièce, en plus du tableau et de quelques travaux d’élèves, des articles de presse découpés retracent les grands moments de la lutte pour les droits des LGBTQ+.

Ça a toujours été mon objectif en tant qu’enseignante. Faire en sorte que dans ma salle de classe, les élèves se sentent en sécurité, et qu'ils puissent être qui ils veulent.  

Une citation de Kelsey James, professeure au Collège Lorette Collegiate et co-fondatrice du Prism Café

Chaque vendredi, une vingtaine d’élèves se rencontre à l’heure du dîner. On était 35 l’année dernière. Sur 500 élèves, c’est assez incroyable, se réjouit-elle.

On ne demande à personne de sortir du placard, explique-t-elle, avant d'ajouter que l’invitation est ouverte aux membres ainsi qu’aux alliés de la communauté LGBTQ+

L’enseignante est consciente des enjeux qu’il reste à surmonter pour l’acceptation de la communauté LGBTQ+. Il y aura toujours des gens qui exprimeront leur désaccord. Nous n’avons jamais eu de plainte de parents. Par contre, nous avons présenté le projet dans une école primaire, et par messages, certains se sont défoulés.  

Malgré tout, Mme James reste optimiste. Nous allons dans la bonne direction. Nous aurons ces discussions si elles sont nécessaires. Ça sera compliqué, mais ça le serait n’importe où.

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