Des écoliers se lancent dans les affaires au salon annuel des jeunes entrepreneurs

Shane Parsons, 13 ans, est en 8e année. Il vend des pinces en bois faites à la main pour prendre les rôties dans le grille-pain sans se brûler les doigts. Les pinces sont faites à partir de bois d'érable, de chêne, de teck et de noyer.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
Plus de 150 élèves de la maternelle à la 12e année de l’école North Point ont présenté leurs petites entreprises dimanche au WinSport Event Centre, à Calgary, lors du salon annuel des jeunes entrepreneurs.
À l’école North Point, chaque semaine, les élèves suivent des cours de finance, de marketing, de vente, et sur le développement d'affaires, explique Bruce Groberman, directeur de l’éducation financière.
Tous les élèves, même les plus jeunes, ont présenté des plans d'affaires avec leurs objectifs de rentabilité, leurs objectifs de coûts, la manière dont ils allaient commercialiser leur produit, etc.
, explique Bruce Groberman qui trouve fantastique
le fait d’enseigner les finances à des enfants de différents âges.
Je chante des chansons sur l'argent aux enfants de la maternelle, de la première et de la deuxième année [...] et à partir de la quatrième année, nous avons une simulation réaliste de compétition boursière.

Les jeunes travaillent pendant des mois pour développer leur petite entreprise. Kade Jeffrey Froese, en 4e année, vend des biscuits fourrés et faits maison.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
De kiosque en kiosque, les jeunes se disent tous très enthousiastes à l’idée de pouvoir garder tous les profits. Selon Bruce Groberman, en seulement 4 heures, certains élèves gagnent entre 50 et 100 dollars, alors que beaucoup d'entre eux gagnent des centaines de dollars et quelques-uns peuvent même dépasser 1000 $.
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Eddie Bender, 11 ans, est en 6e année. Il vend de la barbe à papa fait maison au coût de 4 $ l’unité ou 3 sachets pour 10 $.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
De la barbe à papa aux pinces à rôties
Il y a des petites entreprises, des inventions et des créations incroyables
, lance Brent Devost, directeur de l'école.
Eddie Bender vend de la barbe à papa. Mon plan d'affaires consistait à fabriquer autant de barbe à papa que possible en trois jours, à gagner autant d'argent que possible et à essayer d'économiser pour acheter un steak de bœuf wagyu
, raconte le jeune de 6e année. C'est très amusant, on voit ce que c'est que le vrai monde des affaires.

Dominika Horta, 12 ans, est en 7e année. Elle a confectionné ses animaux en peluche elle-même. Elle espère tous les vendre lors de l’événement.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
Shane Parsons est lui en 8e année et vend des pinces à rôties. En gros, quand vous retirez la rôtie du grille-pain, vous utilisez ces pinces et vous ne vous brûlez plus jamais les doigts
, s’exclame-t-il. J'aime vraiment travailler le bois, alors j’ai beaucoup aimé créer [ces pinces].
Shane Parsons explique qu’il a déterminé les prix en fonction du type de bois utilisé. Le teck et le noyer sont des essences de bois assez rares alors que l'érable et le chêne sont [plus courants]
, note-t-il. En plus de ses pinces, le jeune de 13 ans a aussi développé un plan marketing. Il offre notamment la possibilité de gagner une paire de pinces en participant à un tirage au sort.

Gavin Shepperd, 15 ans, est en 10e année. Il a fait ses bonnets qu’il vend lui-même à un prix de 15 $ chacun.
Photo : Radio-Canada
Le but n’est pas que tous les élèves deviennent entrepreneurs lorsqu’ils seront plus vieux
, précise cependant Bruce Groberman.
L’important est que [les élèves] comprennent comment les entrepreneurs travaillent. S'ils veulent devenir entrepreneurs, c'est très bien. Mais s'ils veulent travailler pour un entrepreneur ou pour une entreprise, ils comprendront beaucoup mieux le fonctionnement des entreprises.

Lea Mullen est en 5e année. Elle vend des porte-clés qu’elle a faits à la main. Les plus gros sont vendus au coût de 15 $ alors que les plus petits sont à 8 $.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
Sortir de leur zone de confort
Selon Brent Devost, c’est une occasion pour les jeunes de sortir de la salle de classe et de sortir de leur zone de confort
. Cela leur permet d'interagir avec la communauté, d'exercer leurs talents d'orateurs
, souligne-t-il.
Le directeur estime aussi qu’il est important de montrer aux jeunes comment gérer leur argent dès le plus jeune âge. Ce sont des compétences dont tout le monde aura besoin. On s’est donc dit, pourquoi ne pas commencer le plus tôt possible à enseigner au moins quelques notions à ce sujet.

Krystian Hildebrandt, 16 ans, est en 10e année. Il est « heureux» d’avoir l’occasion de vendre ses produits et de faire de l’argent lors du salon des jeunes entrepreneurs. Ses savons faits à la main se vendent entre 3 et 5 $.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier