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L’identité serait la clé du clivage politique en Alberta, selon un sondage

Photomontage de Rachel Notley et Danielle Smith.

S'ils peuvent généralement trouver un terrain d'entente sur l'idéologie politique, les répondants au sondage sont plus divisés sur les questions identitaires.

Photo : La Presse canadienne

La Presse canadienne

Un sondage s'attardant à la vision de la politique, en Alberta, fait valoir que ses citoyens seraient plus progressistes qu'on le pense. Selon un professeur de l’Université de l’Alberta, c'est la notion d'identité qui est rigide dans la province, plutôt que l'idéologie politique.

Les citoyens semblent avoir perdu le sens commun de l'objectif et des valeurs nécessaires pour débattre respectueusement des questions d'intérêt public, sans aliéner ni dénigrer leurs voisins, conclut le Common Ground, un groupe dirigé par des chercheurs de l'Université de l'Alberta.

Le groupe a parrainé un sondage mené par Léger Marketing auprès de plus de 1200 Albertains en janvier et en février 2023. Les questions posées portaient sur la façon dont les répondants définissent leurs politiques, comment ils voient ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, ce que les gouvernements devraient faire, et comment ils devraient utiliser leur pouvoir.

Des lignes de fracture idéologiques plus floues qu’il n’y paraît

D'une part, le sondage suggère que les Albertains partagent plus de valeurs communes avec les autres Canadiens que ce qu'indiquent les trolls sur les réseaux sociaux.

Lorsque nous utilisons des mesures des positions politiques réelles et des valeurs politiques, les Albertains sont tout aussi progressistes que n'importe qui d'autre au Canada, note le professeur de sciences politiques Jared Wesley, qui dirige le Common Ground.

Environ un tiers des répondants, ruraux, urbains, hommes et femmes, se placent carrément au milieu du spectre politique gauche-droite. Ceux qui se considèrent comme modérés comptent pour 53 %. Plus de deux répondants sur cinq, soit 42 %, veulent une société qui place la compassion avant la prospérité.

Les participants au sondage ne se soucient pas non plus des frontières idéologiques rigides. Environ un quart d’entre eux se considèrent comme partisans d'un parti.

Environ un partisan du Parti conservateur uni (PCU) sur cinq préfère la cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD), Rachel Notley, à sa propre cheffe de parti. Il y a aussi des néo-démocrates qui préfèrent Danielle Smith à Mme Notley, bien qu’ils soient beaucoup moins nombreux.

Même parmi ceux qui s'identifient à un parti, les lignes ne sont pas claires. Le sondage révèle que 10 % des personnes s'identifiant au Parti conservateur uni disent croire aux idéologies politiques de gauche et 13 % des néo-démocrates se disent conservateurs ou libertariens.

Des divisions identitaires

Nous devons nous éloigner de l'idée qu'il existe une polarisation entre les gens qui pensent à gauche et ceux qui pensent à droite, affirme Jared Wesley. La plupart des gens ont des croyances multiples, mais ils sont assez fermes en ce qui concerne leur identité. L'identité signifie plus que tout, en ce moment.

Le Common Ground a ainsi constaté que même si les répondants de différentes allégeances politiques peuvent s'entendre sur de nombreux points, ils peuvent aussi ne pas s'aimer beaucoup.

Le groupe note que seulement 7 % des néo-démocrates sont prêts à accueillir un membre du parti conservateur dans leur famille par mariage. Chez les conservateurs unis, 14 % feraient de même avec leurs adversaires.

Seulement 13 % des répondants qui s’identifient au Nouveau Parti démocratique seraient prêts à avoir un ami conservateur. Inversement, 16 % de ceux qui s’identifient au Parti conservateur uni sont prêts à avoir un ami néo-démocrate.

Bien que la gauche montre plus d'animosité envers ses adversaires que la droite, ces positions s’inversent lorsqu’il est question de ce que le Common Ground appelle le factionnalisme, à savoir la croyance que les rivaux ne sont pas des adversaires à convaincre, mais des ennemis à vaincre.

Méthodologie :

Le sondage Viewpoint Alberta a été mené en ligne du 17 janvier au 9 février 2023 par la firme Léger Marketing pour le compte du groupe Common Ground, une équipe de chercheurs de l’Université de l’Alberta. Les résultats s’appuient sur 1227 réponses à un questionnaire nécessitant une quinzaine de minutes à remplir et publié en ligne (Nouvelle fenêtre). Puisqu’il s’agit d’un échantillon non probabiliste, il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur pour ce sondage.

Source : Sondage de Common Ground et Léger Marketing sur la polarisation politique en Alberta (Nouvelle fenêtre) (en anglais)

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