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La Banque d’alimentation d’Ottawa déménage pour plus grand, signe d’une demande croissante

De grandes tablettes regorgent de boîtes de denrées dans le grand entrepôt de la Banque d'alimentation d'Ottawa.

La Banque d’alimentation d’Ottawa a maintenant pignon sur rue dans un local de 4738 mètres carrés (51 000 pieds carrés) près de l’intersection de la rue Bantree et du chemin Innes.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Radio-Canada

La Banque d’alimentation d’Ottawa a élu domicile à un nouvel endroit dont la superficie équivaut au double de son ancien local. La présidente-directrice générale de l’organisme, Rachael Wilson, est d’avis que ce déménagement n’est pas nécessairement une bonne nouvelle puisqu’il est attribuable à la demande croissante pour ses services.

La Banque d’alimentation d’Ottawa a maintenant pignon sur rue dans un espace de 4738 m2 (51 000 pieds carrés) près de l’intersection de la rue Bantree et du chemin Innes. Son ancien emplacement sur la rue Michael faisait 1950,96 m2 (21 000 pieds carrés).

Même si nous sommes enthousiastes à l’idée d’avoir un nouvel endroit qui nous permet de faire un meilleur travail, il n’y a vraiment pas de quoi célébrer le fait que nous devons être ici, fait remarquer Rachael Wilson.

Cette surface supplémentaire permet à la banque alimentaire d’avoir plus d’espace consacré à l’entreposage et, ainsi, de répondre à la demande croissante.

Depuis 2019, nous avons constaté une augmentation de 85 % du nombre de visites, ce qui est tout simplement historique. Nous n’avons jamais vu ça en 40 ans d’existence. Et malheureusement, nous ne voyons pas vraiment la fin de ce phénomène en ce moment, soutient Mme Wilson.

Il n’y a vraiment rien de grandiose à ce qu’une banque alimentaire doive déménager dans un espace deux fois plus grand qu’auparavant.

Une citation de Rachael Wilson, présidente-directrice générale de la Banque d'alimentation d'Ottawa

La conseillère municipale du quartier Rideau-Vanier, Stéphanie Plante, ne se réjouit pas de cet agrandissement elle non plus.

C’est préoccupant parce que ça veut dire que le besoin a augmenté non seulement dans la communauté mais aussi à l’échelle de la ville. On voit que les gens utilisent les banques alimentaires dans les communautés plus privilégiées. Ce n'est pas juste les communautés pauvres qui utilisent les banques alimentaires, indique-t-elle.

De l'espace pour stocker les denrées

Grâce à cette superficie additionnelle, la Banque d'alimentation d'Ottawa est maintenant en mesure d'acheter des aliments en vrac lorsqu’ils sont à bon prix, et ce, sans craindre de manquer d'espace de rangement.

Cela signifie également que cet organisme peut désormais se permettre d'accepter un plus grand nombre de dons alimentaires qui doivent être conservés au réfrigérateur ou au congélateur.

Rachael Wilson accorde une entrevue à Radio-Canada à l'extérieur de la bâtisse où se trouvait auparavant la Banque d'alimentation d'Ottawa.

Rachael Wilson, présidente-directrice générale de la Banque d'alimentation d'Ottawa (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

À notre emplacement précédent, chaque année, nous refusions de 80 000 $ à 100 000 $ de fruits et de légumes frais, ainsi que d’autres produits, parce que nous n’avions tout simplement pas l'espace de rangement nécessaire, indique Mme Wilson.

Le personnel jouait à Jenga tous les jours afin d'essayer de trouver de la place pour les articles réfrigérés, ajoute-t-elle.

Des tonnes de boîtes de conserve et de sacs d'aliments empilés dans l'ancien entrepôt de la Banque d'alimentation d'Ottawa, en 2020.

L'ancien entrepôt de la Banque d'alimentation d'Ottawa (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Roxane Léouzon

Le nouvel emplacement comprend également une salle dans laquelle le personnel peut apporter des denrées en vrac, par exemple de gros sacs de riz ou de farine, et les séparer en petits sacs que les gens peuvent apporter chez eux.

Nous espérons un jour fermer nos portes [...] en raison d'une diminution du nombre de personnes qui ont besoin d’une banque alimentaire. Mais en ce moment, ce n’est tout simplement pas notre réalité.

Une citation de Rachael Wilson, présidente-directrice générale de la Banque d'alimentation d'Ottawa

La Banque d'alimentation d'Ottawa s’attend toujours à ce qu’un grand nombre de personnes dépendent de ses services dans un avenir rapproché.

Selon Rachael Wilson, la demande ne devrait pas diminuer tant et aussi longtemps que des problèmes sous-jacents, notamment le manque de logements abordables et la hausse de l’inflation, ne seront pas réglés.

Besoins grandissants à Gatineau

De l'autre côté de la rivière des Outaouais, Moisson Outaouais est aux prises avec les mêmes problèmes. Au cours des cinq derniers mois, le directeur général de l'organisme, Armand Kayolo, a constaté une hausse de 35 % de la demande.

C’est pourquoi de nouvelles étagères ont été installées dans l’entrepôt. M. Kayolo affirme qu’il n’avait pas le choix de procéder à ces changements.

Armand Kayolo en entrevue.

Armand Kayolo est le directeur général de Moisson Outaouais.

Photo : Radio-Canada

M. Kayolo travaille présentement à agrandir les locaux de Moisson Outaouais, ce qui permettrait de fusionner ses activités à celles d’autres organismes et, ainsi, d’offrir plus de services à la population.

Agrandir nos locaux, ce n’est pas une bonne nouvelle, dit-il. Nous voulons qu’il y ait moins de pauvreté pour que nous puissions un jour, nous, banques alimentaires, disparaître.

Avec les informations de CBC News, de Rebecca Kwan et d'Inès Ali-Khan

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