Laissez pousser sa pelouse pour aider la faune et la flore

Tout le monde peut faire sa part pour aider les insectes pollinisateurs et autres espèces à se reproduire avant l'été.
Photo : Radio-Canada
Le mouvement No Mow May (Mai sans tondeuse) a gagné en popularité ces dernières années. À Moncton, au Nouveau-Brunswick, un passionné des plantes invite le public à continuer, au-delà du mois de mai, à découvrir comment aider la faune et la flore.
Créé en 2019 par l’organisation caritative britannique Plantlife, l’objectif de No Mow May est d’aider les pollinisateurs et autres espèces à se reproduire avant l’été. Le mouvement a vite fait un tabac en Amérique du Nord.
Le pissenlit, cette fleur mal-aimée dont la présence sur le gazon a longtemps été pour plusieurs synonyme d’irritabilité, perdait soudainement son titre d’indésirable
.
Au Nouveau-Brunswick, des municipalités — entre autres Dieppe et Fredericton — ont même encouragé les citoyens ces dernières années à laisser leurs pissenlits en paix au mois de mai.
Essentiellement, on dit aux gens, prenez moins le jardinage au sérieux, laissez cela pousser un peu et on verra ce qui pousse
, explique le passionné des plantes et patrouilleur bénévole pour le projet Effet Papillon (ButterflyWay) de la fondation David Suzuki, Samuel LeGresley.
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Si No Mow May est un bon début pour aider l’environnement, ce n’est pas la seule chose qu’on peut faire, au-delà du mois de mai.
C’est bon d’identifier ses plantes
, propose Samuel LeGresley. Ne laissez pas pousser n’importe quoi. Laissez pousser ce qui est bon pour la faune et la flore, et ça c’est des plantes indigènes.
Pour ceux qui aiment avoir un jardin bien entretenu, Samuel LeGresley se fait rassurant : ne pas tondre la pelouse, ça ne veut pas dire laisser pousser les espèces envahissantes.
Un travail d’identification de la flore de sa cour peut être fait par le propriétaire pour décider quelles parties nécessite un élagage.
On peut planter des plantes indigènes
, propose-t-il.
À la découverte des plantes indigènes
Les plantes indigènes sont celles qui poussent naturellement dans une région donnée.
Le Nouveau-Brunswick en compte plusieurs, notamment la violette cucullée — l’emblème floral de la province — le fraisier de Virginie et l’achillée millefeuille.
Ce sont des espèces indigènes qui sont très communes dans nos gazons et que l’on peut identifier
, explique Samuel LeGresley.

Samuel LeGresley.
Photo : Samuel LeGresley
Les espèces indigènes supportent beaucoup plus d’insectes pollinisateurs que les espèces envahissantes. Il y a une raison très simple pour ça, c’est l’évolution. Ça fait des millions d’années que les pollinisateurs vivent avec ces plantes-là
, poursuit-il.
Samuel LeGresley a d’ailleurs lancé, en 2021 le Projet Amélanchier (Nouvelle fenêtre), un carnet multimédia pour mieux apprécier la beauté et la minutie des formes de vie indigènes à la forêt Acadienne-Wabanaki.
Le projet met de l’avant les plantes indigènes du territoire et propose de nombreuses ressources pour aider les gens à identifier les plantes indigènes.
Avec des informations de Janic Godin