Après 3 années de pandémie, des parents préoccupés par la santé mentale des jeunes

Une jeune personne en quarantaine au printemps 2020.
Photo : Reuters / Nora Savosnick
Après les années mouvementées de la pandémie de COVID-19, la santé mentale des élèves des écoles primaires et secondaires est au coeur des préoccupations de plusieurs parents du Nouveau-Brunswick.
L’Association des parents francophones du Nouveau-Brunswick (AFPNB) tenait samedi ses assises annuelles à Pointe-Verte, dans la nouvelle municipalité de Belle-Baie, dans le nord-ouest de la province.
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C’était la première fois en quatre ans que ce regroupement de parents se faisait en personne.
Annette Hondas, la présidente de l'association, reconnaît que les parents nagent dans l’inconnu.
Ç’a certainement été une période d'ajustement parce qu'on n'a jamais connu une période comme ça avant
, rappelle-t-elle.

Annette Hondas
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Les longs mois d'inquiétude, avec l’enseignement à distance et les fermetures de garderies, ont créé beaucoup d'incertitude chez de nombreux parents, souligne-t-elle. Nombre d’entre eux se sont tournés vers l'association pour du soutien.
On s'est beaucoup préoccupés, aussi, de la santé mentale de nos enfants. C'était la préoccupation de nos parents
, mentionne Annette Hondas.

La pandémie a suscité beaucoup de questions chez les parents. (Photo d'archive)
Photo : Reuters / Gleb Garanich
Il a fallu leur rappeler d’aussi prendre soin d’eux, pour être en mesure de bien accompagner leurs enfants à travers cette ère mouvementée.
On a voulu les rassurer au niveau de comment, eux, ils peuvent vivre à travers cette pandémie-là en prenant soin de leur propre santé mentale. Des fois, c'était juste un petit conseil, des fois c'était juste une publication sur notre page Facebook. Juste pour dire qu'on est là, on vous entend
, dit la présidente du regroupement.
Le maintien de la politique 713 telle quelle
demandé
Par ailleurs, l’Association des parents francophones du Nouveau-Brunswick demande que la politique 713, mise en place pour protéger les élèves LGBTQ+ des écoles publiques du Nouveau-Brunswick, soit maintenue dans la forme qu’elle a actuellement.
Le gouvernement progressiste-conservateur de la province a récemment annoncé une révision de certaines parties de cette politique, qu’elle a instaurée en 2020.
Depuis, de nombreux intervenants se sont élevés contre cette révision, la jugeant superflue. D’aucuns soupçonnent que des activistes homophobes ont réussi à convaincre le gouvernement de douter du bien-fondé de sa politique.
Les articles qui sont en révision, c'était pas unanime, mais on avait une majorité. On croit qu’elle [la politique 713] fait le travail qu'elle doit faire, et on demande un statu quo, que la politique reste telle quelle
, a déclaré Eric Demers, membre du conseil d’administration de l’Association des parents francophones du Nouveau-Brunswick.
Il souligne que des révisions à une politique sont toujours possibles, mais qu’elles doivent améliorer la politique, et non la diminuer. Encore une fois, c'est une question de protéger ces minorités
, a-t-il dit.
D’après le reportage de Serge Bouchard