Un tipi peint traditionnel à Okotoks, dans un esprit de réconciliation

La mairesse d'Okotoks, Tanya Thorn, a rencontré quatre aînés Pieds-Noirs, qui représentent les Premières Nations de Siksika, Kainai, Piikani et Southern Piikani, qui forment la Confédération des Pieds-Noirs, pour participer au transfert d'un tipi peint traditionnel des Pieds-Noirs.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
Au sud de Calgary, la mairesse d’Okotoks, Tanya Thorn, a rencontré samedi quatre aînés de la Confédération des Pieds-Noirs pour une cérémonie de transfert d’un tipi peint traditionnel au parc Laudan. Cette cérémonie souhaite être un symbole de l'engagement de la Ville envers la réconciliation.
Des aînés Pieds-Noirs, qui représentent les Premières Nations Siksika, Kainai, Piikani et Southern Piikani, la mairesse, des membres du conseil municipal, des artistes qui ont participé à la création du tipi et d’autres membres de la communauté, étaient assis dans le tipi tout au long de la cérémonie.
C’est le début de notre voyage vers la réconciliation ainsi que l'établissement de relations et la promotion de celles-ci.
Selon la mairesse, cette cérémonie représente l'instauration d'un nouveau niveau de confiance
.
L'inclusion et l'égalité sont une grande partie de [nos] valeurs [...] Il s'agit donc d'honorer ces valeurs d'une manière qui soit reconnaissable par les cultures autochtones avec lesquelles nous voulons nous réconcilier
, a-t-elle ajouté.

La mairesse de la ville d'Okotoks, Tanya Thorn, et Desmond Jackson, conseiller en relation avec les Autochtones, lors de la cérémonie de transfert de tipi.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
« Une grande responsabilité »
Desmond Jackson, conseiller en relation avec les Autochtones, est ravi que ceux-ci disposent désormais d’un espace où ils se sentent à l'aise pour avoir ces conversations difficiles sur la réconciliation et la voie à suivre
.
Il note cependant que ce cadeau vient avec une grande responsabilité
.
Vous êtes entré dans notre monde, dans notre culture orale, et vous possédez quelque chose qui nous appartient. Vous devez maintenant en prendre soin. C'est ce que cela signifie pour la communauté, pas seulement pour la mairesse Thorn, mais aussi pour la communauté.

Le mois de juin, le Mois national de l'histoire autochtone, présente de nombreuses activités axées sur le partage des connaissances par le biais de contes et de chansons.
Photo : Radio-Canada / Lounan Charpentier
De nombreux spectateurs
On est heureux d’être ici et de démontrer notre engagement avec la Ville d’Okotoks sur la réconciliation
, a dit Hélène Emmell, présidente du conseil scolaire FrancoSud, qui faisait partie de la centaine de spectateurs.
Elle a notamment souligné que le conseil a engagé une conseillère de liaison en matière autochtone et qu’il est en train de trouver des aînés pour augmenter leur connaissance parce que la connaissance, c’est le début de la réconciliation
.
Des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) étaient aussi sur place. C'est important parce que cela rassemble la communauté
, a exprimé Zane Semaniuk, sergent d'état-major de la GRC d’Okotoks, tout en ajoutant que c’était un honneur
pour eux d’être présents.
Pour l’instant, l’usage que la Ville fera du tipi n’a pas encore été déterminé. Nous choisirons soigneusement les endroits et la manière dont nous l'utiliserons
, a souligné Tanya Thorn. Nous commencerons probablement par réunir nos Nations voisines et leurs conseils, afin de pouvoir discuter.