Le clarinettiste de jazz Phil Nimmons a 100 ans

Le clarinettiste de jazz Phil Nimmons (au centre), a reçu le Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle en compagnie du metteur en scène André Brassard et du chorégraphe Jean-Pierre Perreault (à droite) en 2002.
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
Le clarinettiste britanno-colombien Phil Nimmons, connu pour être le premier musicien à obtenir un prix Juno dans la catégorie jazz, a eu 100 ans samedi.
Tant de musiciens de jazz doivent leur carrière à Phil
, lance le coordonnateur au programme de jazz de l’Université Capilano de North Vancouver, Daniel Hersog. Phil est unique, un défricheur en matière de jazz, tant pour la formation que l’exécution ou la composition.
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En compagnie des plus grands
Dans les années 1960, le musicien originaire de Kamloops s’est à allié à Oscar Peterson et Ray Brown pour fonder une école de musique contemporaine à Toronto, l’une des premières à offrir un programme de jazz.
L’école n’a eu qu’une durée de vie limitée, mais Phil Nimmons n’a jamais arrêté d’enseigner, passant ses étés à transmettre son art à des élèves de niveau secondaire dans des camps.
Je voulais transmettre ce que j’ai appris
, explique-t-il. Je suis persuadé que toute personne qui est passée dans ma vie m’a aidé à devenir qui je suis
, ajoute-t-il.
Ceux qui ont étudié avec lui, comme Brad Turner, s’en souviennent encore. Il a joué un rôle dans mes débuts comme artiste et son influence marque encore ma carrière aujourd’hui
, explique le trompettiste et pianiste honoré aux Juno. Je lui souhaite un joyeux anniversaire, et plusieurs autres.

Phil Nimmons a reçu le Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle en 2002.
Photo : La Presse canadienne / Fred Chartrand
Faire carrière au Canada
Le musicien et compositeur a commencé sa carrière à Vancouver dans les années 1940. Il a étudié la musique à l’école Julliard, à New York, à peu près à la même époque que Miles Davis.
À l’époque, le chemin habituel des musiciens de jazz canadiens était de poursuivre leur carrière aux États-Unis. Phil Nimmons dit respecter ses collègues qui ont choisi ce chemin, mais explique qu’il a préféré rester au Canada pour contribuer à la musique d’ici
. Si tout le monde partait, il ne resterait personne pour créer la scène musicale d’ici.
En 1977, il reçoit le premier prix Juno consacré au jazz. Il reçoit également le Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle en 2002.
Au jour de son 100e anniversaire, il se fait philosophe : Je suis vraiment surpris d’être encore là, et je me sens bien.
Avec les informations de David P. Ball