90 000 chirurgies effectuées en un an en Saskatchewan, ce qui est un record

Le gouvernement de la Saskatchewan affirme avoir établi un nouveau record pour l'année 2022-2023 du nombre de chirurgies effectuées en un an dans la province. Malgré tout, plus de 32 000 Saskatchewanais attendent toujours d’être opérés.

Dans un communiqué de presse publié mercredi, la province s’est félicitée d’avoir réalisé plus de 90 000 opérations entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2023.

Ce progrès est une bonne nouvelle alors que les investissements en matière de chirurgie augmentent de 42,5 millions de dollars tels qu’inscrits dans le budget de cette année, déclare le ministre de la Santé Paul Merriman. Nous continuerons à maximiser la capacité du système en optimisant les services chirurgicaux publics et en élargissant la participation des partenaires du secteur privé à la prestation de services chirurgicaux financés par l’État.

Pour l’année 2023-2024, la Saskatchewan souhaite réaliser 103 000 opérations.

La province indique qu’elle parviendra à son objectif avec un investissement à long terme dans les services chirurgicaux publics et les centres privés financés par l’État. La stratégie à court terme consiste dans utiliser les gains d’efficacité dans les salles d’opération et les processus de programmation, ainsi qu’à veiller à ce que le personnel soit complet, précise-t-elle.

32 013 patients en attente

La liste d’attente pour les chirurgies en Saskatchewan a atteint un sommet pendant la pandémie. En novembre 2021, 35 499 patients attendaient une opération. Aujourd’hui, la liste d’attente compte 32 013 noms. En février 2020, 24 894 patients étaient en attente.

Le gouvernement souhaite que d’ici le 31 mars 2024, moins de 25 000 personnes soient en attente pour une chirurgie. 

Environ 80 % des patients qui attendent depuis 18 mois ou plus doivent subir un remplacement de la hanche, du genou ou de l’épaule, une intervention aux yeux ou aux paupières, à la colonne vertébrale, notamment, a fait savoir un porte-parole du ministère de la Santé.

De l’argent supplémentaire pour une clinique privée à Calgary

Dans le budget provincial 2023-24, présenté en mars, 6 millions de dollars ont été investis pour que des Saskatchewanais soient opérés aux genoux et aux hanches à la clinique privée Canadian Surgical Solutions de Calgary.

Le ministre de la Santé Paul Merriman avait indiqué que la clinique effectuerait 20 opérations par mois, soit 240 opérations au total pour l’année budgétaire.

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Le 16 mai, le gouvernement de la Saskatchewan a signé un décret pour augmenter l’octroi à la clinique de Calgary et le faire passer à 10 millions de dollars.

Le ministère de la Santé indique que l’ajout de 4 millions de dollars à la somme de départ a été décidé dans l’éventualité où nous devrions prolonger temporairement les interventions chirurgicales effectuées hors de la province jusqu’à ce que le centre de chirurgie orthopédique de Regina devienne opérationnel.

L’opposition veut plus d’investissement dans le système public

L’opposition néo-démocrate estime que l’augmentation du nombre d’interventions chirurgicales est positive, mais que les délais d’attente sont encore trop longs.

Le nombre de personnes inscrites sur la liste d’attente a augmenté de 43 % depuis que Scott Moe a pris les fonctions de premier ministre il y a cinq ans. Les délais d’attente ont augmenté de 84 % au cours de la même période, lance la porte-parole du NPD en matière de santé, Vicki Mowat.

Mme Mowat rappelle que le NPD s’est prononcé contre un modèle de chirurgie public-privé.

Elle soutient que l’accord conclu avec la clinique de Calgary ne permettra pas à la province d’économiser de l’argent.

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Mme Mowat croit que le gouvernement devrait investir dans un centre chirurgical public.

En 2012, le premier ministre Brad Wall a annoncé la création d’un centre de chirurgie et de soins ambulatoires à Regina. Le centre n’a jamais été construit. En 2020, l’ancien chef du NPD, Ryan Meili, a promis pendant la campagne électorale de construire un centre chirurgical public.

Les centres chirurgicaux publics peuvent bénéficier des mêmes avantages que les centres privés. C’est juste qu’ils ne font pas de bénéfices. L’argent que nous consacrons aux soins de santé ira donc plus loin, explique Vicki Mowat.

Elle estime que la solution à l’arriéré de chirurgie serait de remettre en état la première ligne de soins primaires, car sans accès à un médecin de famille ou à un spécialiste, les gens ne peuvent pas être diagnostiqués et les listes d’attente resteront longues, conclut-elle.

Avec les informations d'Adam Hunter