Une barrière financière de moins au N.-B. pour les infirmières formées à l’étranger

L’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick compte réduire à deux semaines le temps nécessaire pour obtenir une immatriculation pour le personnel infirmier de 14 pays.
Photo : Getty Images
Il sera bientôt encore plus facile pour les infirmières formées à l'étranger d'obtenir leur immatriculation au Nouveau-Brunswick et ainsi avoir le droit de pratiquer dans la province.
Il y a quelques jours, l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick a annoncé qu’elle comptait réduire à deux semaines, plutôt que de 14 à 18 mois, le temps nécessaire pour obtenir une immatriculation pour le personnel infirmier de 14 pays.

Des personnalités présentes à l'annonce de vendredi, dont le ministre de la Santé Bruce Fitch (troisième à gauche).
Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau
Vendredi, le gouvernement Higgs a annoncé que ces infirmières pourront aussi profiter d'une aide financière.
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Un programme d'aide de cinq ans
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick financera certains coûts associés à l'immatriculation des infirmières formées à l'étranger qui souhaitent travailler dans la province.
Le programme, prévu pour une durée de cinq ans, touchera près de 300 infirmières chaque année.

Le ministre de la Santé, Bruce Fitch.
Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau
Le ministère de la Santé évaluera le cas de chaque infirmière admissible et leur fournira l'aide financière nécessaire.
Dans une province qui fait face à d'importants défis en matière de pénurie de personnel, nous ne pouvons pas rester les bras croisés
, a indiqué le ministre de la Santé, Bruce Fitch.
Selon ses propos, il s'agit d'une stratégie pour attirer davantage d'infirmières dans la province. Elles viendront pallier le manque de main-d'œuvre dans le système de santé.
Nous poursuivons nos efforts afin qu’il soit plus facile et attrayant de travailler ici. Toutefois, nous savons que pour intégrer notre système de santé, il y a souvent des dépenses supplémentaires
, a admis le ministre dans une conférence de presse.
De nombreuses embûches
L'infirmière Clarisse Oulai, formée en France, s'est heurtée à de nombreuses embûches lorsqu'elle a voulu recevoir son immatriculation au Nouveau-Brunswick.

Infirmière formée en France, Clarisse Oulai a choisi le Nouveau-Brunswick par amour.
Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau
J'ai eu des postes au Québec aussi et là, j'ai choisi le Nouveau-Brunswick parce que c'est vraiment par amour. Je trouve que les gens sont très chaleureux et c'est pour l'épanouissement de mes enfants
, a-t-elle confié.
La mère de deux enfants témoigne des défis de cette période de sa vie.
Même si elle a reçu une aide financière à la fin de sa formation, elle croit que le nouveau financement annoncé par le gouvernement provincial permettra d'améliorer le parcours d'autres infirmières arrivées de l'étranger.
J'ai payé mes cours et ça n'a pas été facile. Donc, pour ceux qui arrivent, qui quittent leur pays d'origine et qui savent déjà qu'ils vont être financés par rapport au programme, c'est une excellente nouvelle
, croit-elle.

Denise LeBlanc-Kwaw, cheffe de direction de l'Association des infirmières et des infirmiers du Nouveau-Brunswick.
Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau
L'Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick estime aussi que ce financement allégera le fardeau des recrues.
« Ceux qui ont été dans les délais à cause d'un programme de formation n'étaient pas capables de financer tout de suite. Avec cette aide, ils devraient être capables d'avancer plus vite et d'avoir leur financement , a signalé la cheffe de direction Denise LeBlanc-Kwaw.
D’après un reportage d’Isabelle Arseneau