Emplois d’été : les étudiants réclament le retour du programme STEP

Face à la hausse des droits de scolarité et à l'inflation, les étudiants verraient d'un bon oeil le rétablissement de ce programme supprimé en 2019.
Photo : David Bell/Radio-Canada (à gauche) / Université de l'Alberta (à droite)
Alors qu’ils disent appréhender un quatrième été morose en matière de disponibilité d’emploi d’été, les étudiants albertains appellent, de nouveau, le gouvernement provincial à rétablir le Programme d'emploi temporaire d'été (STEP), qui favorisait l’embauche des étudiants durant la saison estivale.
Dans un communiqué, le syndicat des étudiants de l’Université de Calgary rappelle que cela fait des années que les associations étudiantes demandent au gouvernement de remettre en place ce programme, mais ces appels restent lettre morte
.
Chris Beasley, vice-président aux affaires externes à l’Association étudiante de l'Université de l'Alberta à Edmonton, souhaite aussi un soutien provincial qui, selon lui, est nécessaire pour créer plus d'emplois d'été.
Le programme STEP accordait des subventions aux municipalités, aux petites entreprises et aux organismes sans but lucratif en échange de l’embauche des étudiants durant entre mai et août.
Le dispositif a été supprimé par le gouvernement provincial, qui avait alors justifié sa décision en disant que les fonds mobilisés pour le programme n’étaient pas gérés de façon efficace.
Les temps sont durs pour les étudiants, constate Shaziah Jinnah Morsette, présidente du syndicat représentant les étudiants de l'Université de Calgary.
Au cours des deux derniers étés, indique-t-elle, 1 étudiant sur 5 à Calgary qui voulait un emploi d’été à temps plein n’a pas réussi à le trouver. Et cela va probablement se poursuivre cette année avec l’absence d’un programme provincial d’emplois pour les étudiants
, dit-elle.
Le chômage des jeunes reste environ deux fois plus élevé que la moyenne provinciale. Les étudiants ne bénéficient pas du soutien de la province pour trouver des opportunités d'emploi.

Shaziah Jinnah Morsette, présidente du syndicat des étudiants de l'Université de Calgary.
Photo : Radio-Canada
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Chris Beasley souligne que cette situation renforce les pressions qui pèsent déjà sur eux. Celles-ci ont trait notamment au coût de vie élevé et à la hausse des droits de scolarité.
Oui, les étudiants sont en difficulté. Ils paient au moins 33 % de plus pour les droits de scolarité tout en subissant les mêmes pressions inflationnistes sur les autres biens et services que tout le monde.
Yael Orsot, co-président de l'Association des étudiants du Campus Saint-Jean, regrette que, malgré ce contexte difficile, les universités continuent à augmenter les droits de scolarité : On a eu une hausse tout dernièrement.
Il constate pour sa part n’avoir pas reçu de témoignages d’étudiants du campus francophone faisant état de difficultés à trouver un emploi d’été. Mais ce qui est certain, dit-il, c’est que la situation est précaire
.
Prisca Pange Ibinimion, agente de mobilisation des employeurs à Accès-Emploi, dit de son côté pouvoir confirmer qu'il y a des offres d’emplois d’été pour les jeunes. Elle dit croire cependant que la demande est plus forte que les emplois disponibles.
Avec les informations de Flore Tamko Mbensi