Après du vandalisme, la communauté LGBTQ de Ponoka repeint ses couleurs arc-en-ciel

Des membres de la communauté LGBTQ+ de Ponoka ont repeint les marches de l'Église unie de Ponoka, qui ont été vandalisées dans la nuit de mercredi à jeudi.
Photo : Radio-Canada / Emmanuel Prince-Thauvette
Des bénévoles ont repeint les marches de l’Église unie de Ponoka en Alberta, vendredi, au lendemain d'un acte de vandalisme. Des œufs ont été jetés sur les murs et une substance visqueuse a été lancée sur ses escaliers peints en arc-en-ciel, le symbole de la communauté LGBTQ.
C’était prémédité, ça s’est produit au début du Mois de la Fierté
, soutient Jennifer Jones, membre de la Société Fierté Ponoka.
La communauté a réagi de manière très positive, déclare Graham Boys, responsable de l’entretien du bâtiment de l’Église unie de Ponoka. Cela se traduit par le soutien d'aujourd'hui. Des personnes que nous n'avions jamais rencontrées nous ont aidés à repeindre les marches, ce qui est très encourageant.
Nous croyons être ouverts à tous les membres de la communauté. Nous devrions être un lieu de vie pour tous, et pas seulement lors du service religieux du dimanche
, ajoute-t-il.
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Cet événement survient alors que la nouvelle députée de la circonscription de Lacombe-Ponoka, Jennifer Johnson, a été exclue du caucus conservateur uni à cause de propos transphobes tenus l’automne dernier. Elle avait alors comparé des élèves trans à des excréments humains.
Si nous avons une leader de la communauté qui répand de la haine, cela provoque encore plus de haine
, dénonce Jennifer Jones.
Le professeur de l’Université MacEwan Kristopher Wells, spécialisé sur les questions de genre et de minorités, abonde dans le même sens. Selon lui, ces commentaires ternissent la réputation de l’Alberta à travers le pays et le monde, et il est important de les dénoncer.
Est-elle vraiment désolée? Est-elle prête à aller rencontrer les groupes [communautaires] et apprendre à les connaître? Va-t-elle être rapidement réintégrée dans le caucus du PCU, comme s’il ne s’était rien passé?
, se demande-t-il.
Il ajoute que le Mois de la Fierté, ce n'est pas seulement une occasion de célébrer, c'est aussi une occasion d'éduquer
la population aux différentes discriminations et violences auxquelles font face les membres de la communauté LGBTQ.