Incapable de voir un médecin, une Sherbrookoise porte plainte contre le GAP

Faute de pouvoir obtenir un rendez-vous avec un médecin par le biais du Guichet d'accès à la première ligne (GAP), une Sherbrookoise s'est résignée à aller à l'urgence après des douleurs persistantes à l’épaule. Une situation qu’elle qualifie de « désolante ». Elle a d’ailleurs porté plainte contre la plateforme.

Caroline Bergeron est enseignante dans une école primaire. En cette fin d'année scolaire, difficile pour elle de prendre congé pour avoir rendez-vous avec un médecin. Elle a pourtant dû le faire lundi dernier en raison d'une douleur intense à l'épaule.

J'ai eu un mal soudain à la fin de la semaine passée à mon épaule. Je n'avais plus de mobilité de mon bras gauche, explique-t-elle en entrevue avec Radio-Canada.

Sans médecin de famille, Caroline Bergeron se tourne vers le GAP. Mercredi, la professionnelle qu'elle rencontre n'est pas celle qu'elle avait en tête. J'ai finalement rencontré une infirmière qui ne pouvait pas vraiment faire quoi que ce soit pour le mal que j'avais, regrette-t-elle.

Je suis en douleur, je veux voir un médecin. [On m’a dit que je] n'en verra[is] pas de médecin. J'étais sans connaissance.

Elle se rend finalement à l’urgence

Faute de pouvoir consulter un médecin rapidement, Caroline se résigne à visiter l'urgence. On ne veut pas aller les engorger pour rien, mais il n'y a pas d'autres choix actuellement, se résigne-t-elle.

Je trouve ça un peu aberrant qu'en Estrie, la population soit si mal desservie.

Selon les dires de Caroline Bergeron, des employés du GAP lui auraient dit que les plages horaires pour consulter un médecin étaient déjà pleines pour l'été. Mon conjoint a pris un rendez-vous le lundi. Il s'est fait dire que c'étaient les deux derniers rendez-vous, qu’il n'y en aurait plus qui seraient donnés pour la période estivale, lance-t-elle.

Le CIUSSS réfute

De son côté, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS réfute. Le GAP est ouvert tout l’été. Il n’y a aucune réduction des services ni des rendez-vous, assure Gaëlle Simon, directrice des Services généraux du CIUSSS de l'Estrie-CHUS. Si le besoin clinique est de voir les médecins, les patients seront référés à un médecin. C’est requis par notre équipe du GAP.

Il y a des rendez-vous qui s'ajoutent quotidiennement.

Caroline Bergeron ne souhaite plus faire affaire avec le GAP. Elle se tournera vers d'autres solutions quand elle aura besoin d'un médecin. L'expérience de la ligne qui est supposée être efficace, moi, la confiance en ce moment, elle n'est pas tellement présente.

Elle a déposé une plainte contre le GAP. Elle espère que son expérience permettra d'empêcher que l'histoire se répète.

Avec les informations de Jeanne Trépanier