Des fraudeurs se feraient passer pour l’OSBL manitobain Pluri-elles

L’organisme Pluri-elles met en garde le public contre une pratique frauduleuse de personnes qui tentent d’obtenir de l’information auprès de nouveaux arrivants en se servant de son nom, indique un message publié sur ses réseaux sociaux mercredi.

L'organisme sans but lucratif (OSBL) a été mis au courant jeudi après-midi que des messages à son sujet circulaient en Ukraine. 

Les gens disaient : "Allez pas à Pluri-elles, vous vous faites voler votre identité!" [...] Ce seraient des francophones qui appelleraient des Ukrainiens et qui demanderaient des numéros de sécurité, des numéros d’assurance sociale, etc , explique la directrice générale de Pluri-elles Mona Audet. 

Elle ajoute que les fraudeurs auraient aussi tenté d’obtenir les informations de parents par le biais de leurs enfants.

C'est inacceptable que des gens fassent des choses comme ça à des personnes immigrantes, je trouve ça horrible de se faire passer pour un organisme, qui a quand même une excellente réputation, pour aller chercher des informations.

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.Mona Audet veut que l’information circule, pour épargner la réputation de son organisme, mais aussi pour éviter que d’autres personnes ne se fassent prendre au piège. 

Pluri-elles a même retenu les services d’une personne pour qu’elle traduise les documents et l’information [...] disant c'est pas nous, on n'a rien à voir là-dedans.

Si vous [recevez de tels appels], appelez la police, elle va s'en occuper. Il faut attraper ces gens-là.

La directrice de l’organisme se dit surprise que des Ukrainiens soient ciblés par cette fraude, car peu d’entre eux parlent français.

Pluri-elles se fait rassurante pour ses clients

Toutefois, la directrice de l’organisme explique que les informations en jeu ne sont pas celles que détient Pluri-elles. 

Mme Audet assure que ces dernières se trouvent sur un serveur protégé par des systèmes hautement technologiques. 

On a des informations parce qu'on a des programmes d'emploi, mais [elles sont] gardées rangées dans un classeur barré. Il n'y a aucun danger de fuite. Tous les documents de Pluri-elles sont détruits, ils ne vont pas aux poubelles, ajoute-t-elle.

Elle recommande aux gens qui doutent de l’identité de la personne qui les appelle de dire : "Je suis trop occupé, donne-moi ton numéro, je vais te rappeler". Ils ne donnent jamais de numéro, explique-t-elle.