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Les évacués de Fort Chipewyan trouvent refuge et accueil à Fort McKay

Des bateaux amarrés sur une rive, en Alberta.

Le hameau de Fort Chipewyan, isolé sur les rives du lac Athabasca, n'est accessible que par bateau ou par avion.

Photo : Radio-Canada / Nathan Gross/CBC

Radio-Canada

Les riverains de la rivière Athabasca font preuve de solidarité, en accueillant leurs voisins évacués de Fort Chipewyan et d'Allison Bay, et en les aidant à se placer en sécurité au moment où le feu continue de menacer ces communautés du nord-est de l'Alberta.

Dennis Shott a passé la nuit à conduire les personnes évacuées en lieu sûr par voie d'eau.

Il a dirigé le premier convoi de bateaux vers le sud, le long de la rivière Athabasca, aidant les autres à naviguer jusqu'aux quais de Fort McKay, une communauté de 800 habitants située à environ 60 kilomètres de Fort McMurray.

Le voyage de mardi soir était le premier d'une longue série, au cours de laquelle Dennis Shott a transporté des personnes évacuées en lieu sûr.

La nuit a été très difficile, explique-t-il. Le long de la rivière, il faisait nuit noire et j'avais sept bateaux derrière moi. Beaucoup d'entre eux m'ont dit merci. Cela m'a fait plaisir. Cela m'a rendu fier.

Dennis Shott, un habitant de Fort McKay, en Alberta, en entrevue.

Dennis Shott a passé la nuit de mardi à conduire les personnes évacuées en lieu sûr par voie d'eau.

Photo : Radio-Canada / Nathan Gross/CBC

Feux en Alberta 2023

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Un panache de fumée noire se dégage d'un grand feu de broussailles en Alberta, le dimanche 30 avril 2023.

Dennis Shott fait partie d'un groupe de résidents de Fort McKay qui aident les habitants de Fort Chipewyan qui ont été forcés de quitter leur maison.

Lorsque les ordres d'évacuation ont été publiés mardi pour Fort Chipewyan, les quais de Fort McKay sont devenus le premier port d'escale des personnes évacuées. Le hameau, isolé sur les rives du lac Athabasca, n'est accessible que par bateau ou par avion après la fonte de la route de glace hivernale.

Un grand nombre de ces bateaux étaient pilotés par des personnes de la communauté crie et métisse de Fort McKay, qui se trouve à quatre ou six heures de route.

Dennis Shott se dit honoré d'aider les personnes évacuées. Les deux communautés entretiennent des liens de longue date, et les habitants étaient désireux d'apporter leur aide à leurs voisins, souligne-t-il.

Des chiots noirs rassemblés dans un bac bleu.

Outre les personnes, des animaux de compagnie ont été également évacués.

Photo : Radio-Canada / Nathan Gross/CBC

L'incendie gagne du terrain

Un ordre d'évacuation a été lancé mardi, pour Fort Chipewyan. Jeudi soir, l'incendie à Fort Chipewyan se trouvait à environ 6 kilomètres de la communauté d'Allison Bay, à quelque 3,5 kilomètres de l'aéroport, et à environ 8 kilomètres du hameau.

L'incendie non maîtrisé a déjà détruit 14 500 hectares. Vendredi, les flammes n'avaient pas encore atteint la limite d'un quartier, mais plusieurs cabanes situées autour de Fort Chipewyan ont brûlé.

Jeudi, les berges de Fort McKay étaient toujours occupées par des bateaux de personnes évacuées. Avec du carburant gratuit, des repas chauds et du café frais, les quais sont devenus une plaque tournante pour les personnes évacuées.

Certaines resteront sur place ou se rendront plus au sud, à Fort McMurray.

Un homme assis dans un bateau voguant sur une rivière.

Stanley Shorman, l'un des évacués, se dit inquiet de l'état dans lequel il pourrait trouver sa maison lorsqu'il sera de retour à Fort Chipewyan.

Photo : Radio-Canada

Stanley Shorman s'y trouvait, faisant le plein pour un nouveau voyage de deux heures sur la rivière. Il prévoit d'attendre la fin de l'incendie dans la cabane familiale, au fin fond de la brousse.

Il a passé sa vie à Fort Chipewyan. Assis à l'avant de son bateau, il penche la tête et soupire en pensant à la maison qu'il a laissée derrière lui.

Tout le monde est inquiet. Je veux rentrer chez moi. Je ne veux pas voir ma maison s'écrouler. Si ma maison est encore debout, je serai heureux. C'est tout ce que j'attends.

Une citation de Stanley Shorman, évacué de Fort Chipewyan

Stanley Shorman est reconnaissant de l'aide que lui ont apportée ses voisins. Fort McKay est juste ici, nous venons et ils sont là pour nous, dit-il. C'est très important. Ils sont là pour nous. Sans eux, nous serions partis.

Une femme assise devant des escaliers, les yeux couverts de lunettes noires.

April Mercredi, qui aide à coordonner l'intervention, offre des câlins aux personnes évacuées.

Photo : Radio-Canada / Nathan Gross/CBC

Des câlins bienvenus

Les personnes évacuées arrivant à Fort McKay sont accueillies par une foule d'assistants. Le personnel médical est sur place. Des autocars sont en attente pour acheminer les personnes vers le sud.

April Mercredi, qui aide à coordonner l'intervention, offre des câlins. Elle est originaire de Fort Chipewyan, mais vit à Fort McKay depuis des années, à quelques pas de la rivière. Elle a passé de nombreuses nuits blanches à guetter l'arrivée des bateaux et dit avoir dénombré 123 personnes jusqu'à présent. Elle accueille chacune d'entre elles en leur offrant de la nourriture, du café chaud et un câlin.

April Mercredi explique que c'est un moment chargé d'émotion. Lorsqu'elle voit des personnes qu'elle connaît de chez elle franchir sa porte, le lien est immédiat. Elle demande à chacune d'elles si elle veut un câlin, ce qui est souvent accepté. Quand on entend un soupir de soulagement, on sait que cela les aide, dit-elle.

Avec les informations de Paige Parsons

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