•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Fairy Creek : la Colombie-Britannique prolonge le report de la coupe des arbres anciens

Un tronc d'arbre devant une forêt.

L'ensemble du bassin versant de Fairy Creek se trouve sur le territoire de la Première Nation Pacheedaht. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Victoria a approuvé un ordre juridique qui lui permet de prolonger le report de la coupe des forêts anciennes dans le bassin versant de Fairy Creek, sur l'île de Vancouver, jusqu’au 1er février 2025.

Cette prorogation s'applique aux mêmes terres forestières que celles dont la coupe a été reportée en juin 2021, en réponse à une demande des dirigeants élus de la Première Nation Pacheedaht, affirme la province.

Victoria et les Premières Nations continueront de gérer ensemble à long terme l'écosystème forestier du bassin hydrographique de Fairy Creek.

Cette collaboration concerne également la gestion des forêts anciennes.

L'exploitation des forêts anciennes à Fairy Creek fait l'objet de manifestations depuis 2020, soit le plus grand mouvement de désobéissance civile pacifique de l'histoire du Canada, dépassant celui de Clayoquot Sound en 1993.

120 km carrés

Le gouvernement affirme que l’ordonnance d’injonction de Fairy Creek protège presque 120 km carrés, soit la totalité des terres de la Couronne situées dans le bassin versant de Fairy Creek.

En novembre 2022, la ministre des Forêts, Katrine Conroy, avait d’ailleurs annoncé un moratoire sur la coupe de forêts anciennes qui dépendait de l’accord des Premières Nations dont le processus d'obtention a été critiqué par l’Union des chefs autochtones de la province.

Incompréhension du Parti vert

Comme prévu, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique ne propose pas de solutions permanentes et préfère botter en touche à long terme, écrit la cheffe du Parti vert de la province, Sonia Furstenau.

Elle ajoute que les Premières Nations et les communautés autochtones ont besoin de financements pour conserver [les forêts anciennes] dans une perspective de diversification de leur économie.

Sonia Furstenau sourit un peu et regarde vers droite.

Sonia Furstenau, la cheffe du Parti vert de la Colombie-Britannique. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Ben Nelms

Un tel investissement leur permettrait d’être autonomes plutôt que d’être uniquement dépendant de l'extraction des ressources naturelles, soutient Sonia Furstenau.

Il est décevant de constater que la province ne fournira pas les mêmes fonds que le gouvernement fédéral pour le financement de la protection [des forêts anciennes], conclut-elle.

Un bras de fer

Le 1er avril 2021, l’entreprise forestière Teal Jones a obtenu une injonction interdisant aux manifestants d’entraver ses activités. Cela permettait aux agents de la Gendarmerie royale du Canada d'expulser et d'arrêter tout manifestant qui bloquait l'exploitation forestière.

Cinq mois plus tard, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a tranché en faveur des manifestants écologistes et rejeté une demande de prolongation d'une injonction contre les blocages d'exploitation forestière.

La victoire de courte durée a étonné plus d’un manifestant sur place.

Quelques semaines plus tard, l’entreprise forestière a pu interdire aux manifestants de bloquer l'accès aux zones d'exploitation forestière dans le secteur entourant Fairy Creek.

En octobre 2021, la juge Sunni Stromberg-Stein, de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, a accordé une injonction intérimaire à la compagnie Teal Jones.

Un arbre seul, symbole de la déforestation.

Le Canada compte environ 16 % de ce qu’il reste de forêts primaires à l’échelle mondiale, disent 90 scientifiques dans une lettre adressée à Justin Trudeau, en 2022. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

En janvier 2022, cette injonction a été confirmée et prolongée jusqu'au 26 septembre 2022.

Cette décision a ainsi cassé le jugement de première instance rendu en faveur des manifestants écologistes par la Cour suprême de la province, en septembre.

En un an, la GRC dit avoir arrêté 1188 manifestants, dont la grande majorité, soit 919, pour outrage à la cour, soit le non-respect de l’injonction.

Depuis le mois d'août 2020, des manifestants bloquent de manière plus ou moins prolongée, les activités forestières de l’entreprise Teal Jones près du bassin versant de Fairy Creek.

Des Premières Nations jouent également un rôle dans l'entrave des activités de l'entreprise forestière. Le mouvement de contestation semble ne pas faiblir malgré les défaites en cour.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.