•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Boulevards urbains : les quartiers centraux de Québec s’impatientent

Deux voitures en train de circuler sur l'autoroute Laurentienne en été.

Le réaménagement des autoroutes Laurentienne et Dufferin-Montmorency de nouveau réclamé au centre-ville.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Les conseils de quartier du centre-ville de Québec demandent au gouvernement Legault de passer de la parole aux actes en matière de mobilité. La conversion des autoroutes Laurentienne et Dufferin-Montmorency en boulevards urbains est de nouveau réclamée.

On a l'impression que c'est un dossier qui stagne, déplore Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

Selon lui, l’abandon du projet de troisième lien autoroutier porté par la Coalition avenir Québec (CAQ) permet de revoir la configuration des voies rapides qui desservent le centre-ville.

Raymond Poirier pose devant une rue.

Raymond Poirier est le président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

La conversion de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain, entre les rues Soumande et de la Croix-Rouge, ferait tomber une barrière qui limite la mobilité entre les quartiers, en plus de réduire la pollution au centre-ville.

Sur le plan de la qualité de l’air, c’est un projet qui n’a que des avantages, s’exclame Raymond Poirier.

Sortir les autoroutes des quartiers centraux plus vulnérables, nécessairement, ça va avoir un impact favorable!

Une citation de Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou

Un argument repris par la présidente du conseil de quartier Lairet, plus au nord.

Des voitures en quantité dans le centre-ville, ça ne fait pas de sens, s’impatiente Julie Tremblay-Potvin.

Problèmes de sécurité à l’est

Un peu plus loin à l’est, le vice-président du conseil de quartier Maizerets, Martial Van Neste, rappelle l’urgence de revoir la configuration de l’autoroute Dufferin-Montmorency.

Largement sous-utilisée, elle invite à la vitesse et a été le théâtre d’un grave accident qui a coûté la vie à quatre personnes, dont deux enfants, en septembre 2021.

Une scène d'accident de voiture. Une auto est complètement démolie. Une autopatrouille de police et des policiers en uniforme arpentent un périmètre délimité par un ruban qui bloque le passage. Des débris jonchent le sol.

Éric Légaré a tué quatre personnes sur l'autoroute Dufferin-Montmorency à Beauport lorsqu'il conduisait avec les facultés affaiblies en septembre 2021. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Frédéric Vigeant

L’installation d’un radar photo en janvier dernier ne semble pas avoir calmé les ardeurs des automobilistes : plus de 12 000 constats d’infraction ont été délivrés en date du 30 avril.

Selon Martial Van Neste, il y a urgence d’apaiser la circulation dans le secteur.

Pour la sécurité et un meilleur accès au fleuve, il faut transformer cette autoroute en boulevard urbain, tranche-t-il.

Quelle vision pour la CAQ?

Chose certaine, la CAQ montre pour le moment peu d’enthousiasme à l’idée de revoir la configuration des voies rapides qui traversent les quartiers centraux de Québec.

Interrogé en mai sur l’avenir des autoroutes Laurentienne et Dufferin-Montmorency à l’occasion de l’étude des crédits budgétaires, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, est resté vague.

On le regarde et on en discute [...] C’est certain qu’on analyse ces dossiers-là et qu’on les regarde dans plusieurs perspectives, a-t-il répondu au député solidaire Sol Zanetti.

Or, le gouvernement Legault ambitionne toujours d’ajouter une centaine de kilomètres de voies réservées à Québec afin d’améliorer la desserte en transport collectif des banlieues du nord.

Le projet, évalué à près de 850 millions de dollars, a été présenté à la population en 2019.

Carte des tronçons de voies réservées sur le réseau routier de Québec.

De nouvelles voies réservées seront ajoutées sur les autoroutes Henri-IV, Robert-Bourassa, Laurentienne et Félix-Leclerc.

Photo : Radio-Canada

Dans ce scénario, l’autoroute Laurentienne serait notamment élargie depuis Saint-Émile jusqu’aux portes de Saint-Roch.

Ce n’est pas ça qu’on veut pour l’entrée du centre-ville, tonne Raymond Poirier.

Selon lui, une augmentation de la capacité routière est incompatible avec l’aménagement d’un boulevard urbain.

Bruno Marchand interpellé

Raymond Poirier rappelle qu’un récent rapport déposé par la Direction de santé publique (DSP) de la Capitale-Nationale confirme la nécessité de réduire la circulation automobile au centre-ville afin d’améliorer la qualité de l’air.

Devant l’hésitation du gouvernement Legault à agir, le maire Marchand doit se lever dans le dossier.

C’est clair qu’il faut que le maire de Québec se fasse le porteur du ballon.

Une citation de Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou

Dans le secteur Maizerets, Marial Van Neste est bien d’accord.

Si on veut ramener des gens au centre-ville, il faut que ce soit intéressant de vivre au centre-ville, soutient-il.

Le cabinet du maire a répondu à notre demande d'entrevue par courriel en disant que les demandes ont toujours été claires concernant les autoroutes Dufferin et Laurentienne: il faut les transformer en boulevard urbain dès que possible.

Dans cette réponse, Bruno Marchand affirme le rappeler aux ministres dès qu'il en a l’occasion.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre ICI Québec

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Québec.