•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Filière batteries au Québec : Fitzgibbon évoque « deux annonces » prochainement

Pierre Fitzgibbon parle en gesticulant devant un micro dans un studio de radio.

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Photo : Radio-Canada / Marie-Eve Cloutier

Le gouvernement Legault prévoit « deux annonces » importantes dans le secteur de la production de batteries pour véhicules électriques, a indiqué vendredi le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie Pierre Fitzgibbon.

En entrevue à Midi Info, sur les ondes d'ICI Première, M. Fitzgibbon a également évoqué des investissements de l'ordre de 10 à 20 milliards de dollars dans ce domaine économique au cours des deux prochaines années.

C'est le début de la création d'un secteur industriel, [quelque chose] qui n'a pas été vu au Québec depuis les grands barrages des années 1960, a encore lancé le ministre, qui soutient que ces transformations vont révolutionner l'histoire contemporaine du Québec.

Il y a quelques jours à peine, le premier ministre François Legault annonçait en grande pompe la création d'une troisième zone d'innovation sur le territoire québécois, zone qui porte le nom de Vallée de la transition énergétique.

Dans ce contexte, Québec et Ottawa financeront la moitié d'un projet de construction d'une usine de production de matériaux de cathodes (une partie essentielle des batteries) à Bécancour, pour un montant de 300 millions de dollars.

Toujours en entrevue, vendredi, M. Fitzgibbon a laissé entendre que certaines ententes financières entre le gouvernement et le privé, pour développer cette filière industrielle, pourraient être assujetties à des conditions moins strictes, dans le but d'attirer de grands noms et lancer cette filière.

Le monde se bat pour avoir ces projets, a déclaré le ministre.

Pas de privé pour les grands ouvrages et la transmission

Interrogé à propos de l'arrivée de Michael Sabia à la tête d'Hydro-Québec, le ministre Fiztgibbon a qualifié ce dernier de grand stratège, doté d'un leadership nécessaire au moment où la société d'État doit relever plusieurs défis, notamment celui de produire davantage d'énergie renouvelable et de répondre à la forte demande des entreprises.

Au cours des 20 dernières années, au Québec, il y a eu un seul projet qui a requis plus de 20 MW... J'en ai 50 sur mon bureau, a indiqué M. Fitzgibbon.

Je pense que dans les circonstances, on a une personne qui maîtrise bien la stratégie, qui comprend les intérêts du public et du privé, a-t-il ajouté, en parlant de l'ancien grand patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Le nom de celui-ci faisait d'ailleurs partie d'un processus [de recrutement] complet, dans le cadre duquel une quinzaine de personnes ont été jugées comme étant aptes à remplacer Sophie Brochu.

Michael Sabia va faire partie du processus décisionnel, a encore déclaré Pierre Fitzgibbon.

Celui-ci a par ailleurs assuré que la privatisation d'Hydro-Québec n'était pas à l'ordre du jour, pas plus que la construction de grands ouvrages par le privé, ou encore la fin de l'aspect public du réseau de transmission d'énergie.

La question, c'est comment on va produire l'électricité... Il y a 58 centrales, en ce moment, au privé (tous des barrages produisant moins de 50 MW, NDLR), a rappelé M. Fitzgibbon, qui soutient que le gouvernement est agnostique à propos de la source de l'énergie lorsque des appels d'offres sont lancés pour de l'électricité renouvelable.

Au dire du ministre, des membres des Premières Nations évoquent d'ailleurs souvent la possibilité de construire de petites centrales privées.

Plusieurs experts veulent qu'on intègre plus de privé... On va analyser tout cela comme il faut. Notre décision n'est pas prise.

Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Énergie

Le gouvernement Legault doit déposer, à l'automne, un projet de loi qui viendra transformer le fonctionnement d'Hydro-Québec.

Les projets de parcs éoliens sont déjà, quant à eux, gérés par le privé.

Enfin, le gouvernement ne prévoit pas, pour l'instant, se lancer dans le développement à grande échelle de l'énergie solaire, au Québec. La raison, a expliqué le ministre, est simple : l'énergie solaire coûte environ 10 cents le kilowattheure, alors que l'éolien, lui, flirte avec les 6 cents.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.