•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le défi de recrutement de pompiers rendrait le Nord vulnérable aux feux de forêt

Un pompier éteint un feu de forêt.

Un pompier éteint un feu de forêt. (Photo d'archives)

Photo : @ONfeudeforet

Radio-Canada

Au moment où les pompiers provinciaux tentent d'éteindre les flammes de plusieurs feux de forêt dans le Nord de l'Ontario, leur syndicat soulève des préoccupations quant à la façon dont le gouvernement gère le programme de lutte contre les feux de forêt.

La présidente du Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), J.P. Hornick déclare qu'il manque à la province 50 équipes de pompiers cette saison.

Les collectivités et les résidents du Nord de l'Ontario sont confrontés à un danger réel, affirme Mme Hornick.

Selon la chef syndicale, le gros problème est la façon dont la province a abordé le recrutement et le maintien en poste de ses Rangers.

Chaque saison [la province] fait face au même problème. Il y a une course à faire avec trop peu de travailleurs, souligne-t-elle.

Les jeunes travailleurs commencent, mais il y a trop peu d'emplois permanents et ils partent.

Une citation de J.P. Hornick, présidente du Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario

Mme Hornick explique que la province offre aux pompiers des contrats de trois à six mois plutôt que des postes permanents.

Un bombardier à eau éteint un feu de forêt.

Un bombardier à eau survole Parry Sound 33, l'un des incendies les plus violents qu'aient affrontés les Rangers de l'Ontario au cours des dernières années.

Photo : Submitted by JJ Whitmell

Ça n'a pas toujours été comme ça, fait-elle savoir. Elle rappelle qu’autrefois, pendant la saison sans feu, ce que les Rangers faisaient, c'était juste de nettoyer.

Ils effectueraient des travaux d'entretien dans d'autres secteurs du ministère ou pour aider à prévenir les incendies de forêt la saison suivante, ou encore faire des choses comme le déneigement, indique J.P. Hornick.

Compte tenu de la crise du coût de la vie actuelle et des besoins en matière de logement, les gens ne postulent tout simplement pas ou trouvent des emplois dans d'autres secteurs où ils peuvent obtenir un emploi permanent, explique-t-elle.

Un salaire minime

À ce défi de recrutement s'ajoute l'attrait du travail à temps plein qu'offrent les municipalités en matière de lutte contre les incendies et des salaires plus élevés, ce qui incite beaucoup de pompiers à leur offrir leurs services, selon Mme Hornick.

L’écart salarial doit être comblé, cela va de soi, un point c'est tout. Ils ont besoin d’une augmentation de salaire, mais il faut que ce problème de contrat soit aussi résolu.

Une citation de J.P. Hornick, présidente du Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario

Il n'y a pas de monde dans lequel nous pensons que les pompiers devraient être sous contrat à court terme, a-t-elle insisté.

La province est prête à intervenir

À ces inquiétudes, Shayne McCool, conseiller en matière d’incendie au ministère des Ressources naturelles et des Forêts, répond que la province est prête à faire face aux incendies cette année.

Chaque année est un peu différente, surtout en ce qui concerne les incendies, la dotation en personnel et le recrutement, dit M. McCool.

Nous avons 90 employés et nous avons des partenariats en place, et nous continuons de les développer, ajoute-t-il.

Le conseiller en matière d’incendie a rappelé que le ministère s'est adapté aux problèmes de dotation en personnel en mobilisant des équipes légèrement plus importantes qui fourniront suffisamment d'expérience pour former les futurs dirigeants.

Shayne McCool, conseiller en incendie au ministère des Ressources naturelles et des Forêts, dans son bureau.

Shayne McCool est conseiller en incendie au ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Il déclare que la province est prête à faire face aux incendies cette année.

Photo : Shayne McCool/Ontario Fire Management

Il a souligné que la province a conclu plusieurs accords avec des provinces et des États voisins pour lutter contre les incendies de plus grande ampleur et, si nécessaire, pourra faire appel à des renforts de pays comme le Mexique, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

De plus, les partenariats avec les municipalités à risque et les communautés autochtones font partie de la combinaison, et représentent des liens importants si les incendies s'intensifient et menacent ces populations.

Les résidents n'ont pas besoin de sonner l'alarme.

Une citation de Shayne McCool, conseiller en matière d’incendie au ministère des Ressources naturelles et des Forêts

Nous utilisons ces partenariats lorsque nous en avons besoin. Mais à l'heure actuelle, l'Ontario est prêt à intervenir en cas d'incendie, assure-t-il.

Avec les informations de CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.