Le comité Qualité O1 veut l’avis des citoyens au sujet du projet Marban

Le comité Qualité O1 a fait le point sur ses actions lors d’une rencontre citoyenne, jeudi soir.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le regroupement Qualité O1 lance un sondage pour connaître l’avis des résidents de Dubuisson au sujet du projet minier Marban.
Formé en janvier, ce comité veut se faire la voix des citoyens auprès de la compagnie Minière O3, qui espère ouvrir une nouvelle mine à ciel ouvert entre Malartic et Dubuisson d’ici 2026.
Avant de prendre une position formelle sur le projet, Qualité O1 poursuit une démarche de cueillette d’informations, qui passe notamment par un sondage en ligne.
On veut avoir une idée plus claire par zone, de comment les gens réagissent par rapport à ce projet, précise Bernard Martel, porte-parole et coordonnateur du comité. Dès le départ de notre travail, on entendait les gens nous dire toutes sortes d’opinions. Comme comité, avant de se brancher, il faut qu’on écoute les gens qu’on représente.
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Au cours des quatre derniers mois, Qualité O1 dit avoir structuré ses actions et rencontré plusieurs intervenants clés, dont la compagnie Minière 03, la Ville de Val-d’Or et la ministre des Ressources naturelles.

Une quarantaine de personnes ont assisté à la rencontre citoyenne, jeudi soir à Dubuisson.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
L’organisme a aussi tenu une rencontre citoyenne, jeudi soir, pour permettre à quatre organismes environnementaux de se faire entendre.
On n’est pas en guerre pour ou contre le projet, ajoute Bernard Martel. Dans le fond, notre rêve, c’est de vivre avec des mines qui se comportent en tenant compte de l’environnement et des citoyens. C’est peut-être un rêve, mais si on ne se bat pas pour ça, on l’aura jamais.
Rodrigue Turgeon, co-porte-parole de la coalition Québec meilleure mine, salue la mobilisation qui semble se dessiner à Dubuisson.
On voit ce soir des gens visés par un projet, qui se prennent en main, se rassemblent, se donnent une voix, lance-t-il. C’est de cette façon que les gens de l’Abitibi-Témiscamingue peuvent faire valoir leurs droits. Nous sommes dans une région où le gouvernement a souvent un intérêt à soutenir l’industrie. Mais souvent, on perd de vue la réalité des impacts concrets sur les gens.

Henri Jacob, de l’Action Boréale, Winä Jacob, de Mères au front, Marc Nantel, du REVIMAT, et Rodrigue Turgeon, co-porte-parole de la coalition Québec meilleure mine, se sont adressés aux citoyens.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
La coalition n’a pas formellement pris position sur le projet Marban, mais elle affiche déjà de sérieuses réserves.
On est dans une phase d’analyse détaillée, mais le principal enjeu est le manque de collaboration du promoteur, soutient Rodrigue Turgeon. Il nous manque des informations, mais on sait déjà que ça ne regarde pas bien tant au niveau environnemental que du tissu social. Plein de facteurs ne jouent pas en faveur de ce projet. On va continuer à les suivre de près.