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Le manque de personnel au service de navettes en santé mentale de l’Î.-P.-É préoccupe

Une homme visiblement triste est assis par terre. Il tient son visage dans ses mains. Il est habillé d'un chandail à capuche et d'un pantalon en jean.

Le nombre d’appels au 911 pour des cas de santé mentale à l'île a augmenté de 9,6 % entre 2021 et 2022, selon la Gendarmerie royale du Canada.

Photo : Getty Images / coldsnowstorm

L'opposition officielle et le Syndicat des infirmières de l’Île-du-Prince-Édouard ont critiqué le manque de personnel qualifié assigné au service de navettes et de ligne téléphonique en santé mentale offert par la province.

Selon eux, le nombre d’employés ne serait pas suffisant pour le faire fonctionner adéquatement.

Ce qui nous préoccupe le plus, c'est le manque de transparence de l'ensemble du programme et la question de savoir si le service est réellement fourni de la manière qu'on nous l'a annoncé.

Une citation de Barbara Brookins, présidente du Syndicat des infirmières de l’Île-du-Prince-Édouard

La présidente du syndicat, Barbara Brookins, a déclaré que trois infirmières et travailleurs sociaux travailleraient au service à l'heure actuelle.

Barbara Brookins interviewée à l'extérieur.

Pour Barbara Brookins, présidente du Syndicat des infirmières de l’Île-du-Prince-Édouard, la province devrait s’assurer que les obligations contractuelles de Medavie sont respectées. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Nicola MacLeod

Une donnée corroborée mercredi par Hal Perry, le chef de l’opposition à l’Assemblée législative. 

Il n’y aurait que deux infirmières travaillant dans ce service à l’heure actuelle, et un travailleur social, dit-il.

L'équipe devrait compter six infirmières et six travailleurs sociaux, selon le syndicat et le chef de l'opposition officielle.

Hal Perry fait un discours.

Hal Perry, chef par intérim du Parti libéral de l'île et chef de l'opposition officielle, redoute des failles dans l'offre des services de navettes en santé mentale. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Pour Barbara Brookins, la province devrait s’assurer que les obligations contractuelles de Medavie sont respectées.

Nous voulons simplement savoir quel suivi est fait et si c’est réellement des infirmières et des travailleurs sociaux qui exécutent les tâches, explique-t-elle.

La province a lancé le service de navettes d'intervention en santé mentale en octobre 2021.

Une ligne téléphonique ouverte 24 heures sur 24 est associée à ce service.

Les résidents de l'île peuvent communiquer avec ce service pour parler à une infirmière ou à un travailleur social afin d’obtenir de l’aide spécialisée et une visite de l'équipe des navettes au besoin.

Ce service est géré par l’entreprise Medavie.

Une équipe encore en formation

Responsable du programme de navettes en santé mentale chez Medavie, Donna Galloway a confirmé que son équipe n’est pas encore complète.

On se retrouve un peu coincé à essayer de créer un nouveau programme alors qu'il n'y a pas beaucoup de personnes pour occuper ces postes.

Une citation de Donna Galloway, responsable du programme de navettes en santé mentale

Elle explique la situation en évoquant des problèmes de recrutement.

Selon Mme Galloway, il était plus difficile de recruter du personnel lorsque le service a été créé en 2021, car les gens n'étaient pas encore certains de la stabilité et de la pérennité du service.

Au cours des quatre derniers mois, l'intérêt pour le programme s'est accru, assure-t-elle.

Donna Galloway donne une entrevue par Zoom.

Donna Galloway est responsable du programme de navettes en santé mentale à Medavie.

Photo : Zoom

À l’heure actuelle, neuf infirmières et travailleurs sociaux composent l’équipe du service de navettes en santé mentale. Il n’y aurait que trois postes à pourvoir.

Le manque de personnel a d’autres effets sur les systèmes. Par exemple, les trois unités mobiles annoncées dans le programme ne sont pas encore toutes sur la route.

Selon Donna Galloway, deux nouveaux membres du personnel ont été embauchés cette semaine et suivent une formation de sorte que, d'ici la fin de l'été, nous devrions avoir deux navettes en permanence, et à l'automne, peut-être trois.

Un policier de la GRC, assis dans son véhicule près d'une autoroute, utilise un radar.

En 2022, les agents de la GRC ont répondu en moyenne à deux appels liés à des cas de santé mentale par jour. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Travis Kingdon

Augmentation du nombre d’appels

Ces préoccupations sont soulevées alors que le nombre d’appels au 911 pour des cas de santé mentale a augmenté de 9,6 % entre 2021 et 2022, selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

L’an dernier, les agents de la GRC ont répondu en moyenne à deux de ces appels par jour.

Il y a eu une augmentation dans les dernières années. Ces appels concernent uniquement des cas de santé mentale, c’est-à-dire qu’aucun crime n'a été enregistré.

Une citation de Gavin Moore, gendarme à la GRC de l’île

Le type de cas traités par la police varie beaucoup, selon Gavin Moore, gendarme et agent de relations avec les médias à la GRC de l’île.

Ces appels peuvent être liés à des situations où on va vérifier le bien-être de quelqu'un, mais cela peut aller jusqu'à des situations où il y a une personne en crise, précise-t-il.

Gavin Moore est debout face à la caméra. Le bâtiment de la GRC est derrière lui.

Gavin Moore est le porte-parole de la GRC à l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Wayne Thibodeau / CBC

Selon le premier ministre Dennis King, la ligne téléphonique de santé mentale de l’île a reçu 2300 appels en 2022.

Environ 20 % de ces appels ont donné lieu à la visite d’une des navettes. 

Le contrat entre la province et Medavie est évalué à 3 millions de dollars et devrait expirer en septembre 2024.

Avec des informations de Brittany Spencer, de CBC

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