Des petits marchés fermiers du Nord de l’Ontario résistent malgré l’inflation

Dans le Nord de l’Ontario, la saison estivale du Marché des fermiers de Sudbury a débuté jeudi. Plus d’une soixantaine de marchands étaient réunis pour l’occasion. Le marché sudburois connaît une importante croissance malgré l’inflation, mais ce ne sont pas tous les marchés du Nord qui sont égaux.

La responsable du marché, Jane Lang, raconte que depuis le début de la pandémie, les affaires ont explosé.

 C’est phénoménal. C’est incroyable. Notre marché a augmenté, presque quadruplé, depuis la pandémie. Beaucoup de gens se mettent à leur compte , dit-elle

Jane Lang explique cette performance par l’engagement des gens à accompagner les marchands locaux.

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Louis-Philippe Desjardins, propriétaire de Colourful Greens Farm, à Sudbury, fait le même constat. 

Il souligne que sa clientèle connaît une croissance importante depuis les 18 derniers mois.

M. Desjardins pense que cette embellie est d’abord le résultat de la qualité des produits que les fermiers proposent, ensuite, de la variété des offres aux clients. 

Par ailleurs, il souligne que malgré les nombreuses taxes et le coût du carburant très élevé en raison de l’inflation, le prix des produits fermiers demeure compétitif.

Nos clients nous soutiennent parce qu’ils savent, lorsqu’ils achètent chez nous, ils participent à l’économie locale.

Cependant, il est d’avis qu’il est très difficile pour eux de tenir face à la grosse machine de la grande distribution. 

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Pour sa part, Monique Ferron-Jobin, fidèle cliente du Marché des fermiers de Sudbury, pense qu’il est toujours plus avantageux d’y acheter ses légumes parce que les produits sont de bonne qualité et se conservent pendant longtemps.

C’est de la meilleure qualité et c’est moins de déchets à jeter à la poubelle.

De plus, elle affirme que les légumes vendus aux marchés fermiers ne sont pas plus chers qu’ailleurs.

Le défi de la relève

À Kapuskasing, les fermiers sont dans les derniers préparatifs pour l’ouverture du marché prévue pour la première semaine du mois d’août. Contrairement à Sudbury où tout semble être au vert, ici, en plus de l’effet de l’inflation, on craint également pour la relève.

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 Les prix de nos semences ont triplé et les gens se plaignent du fait que nos légumes coûtent cher , fait savoir Loyola Sylvain, responsable du marché des fermiers de Kapuskasing depuis 1990.

Toutefois, il reconnaît que cette situation n’a pas d’impact marqué sur l’achalandage. 

 Les clients sont toujours aussi nombreux, mais cinq marchands ont quitté , dit-il. 

Pour lui, il est urgent que les jeunes viennent prendre la relève des fermiers qui ont pris leur retraite, pour la survie du marché.

Il y en a bien qui ont pris leur retraite. C’est pour ça qu’on invite les jeunes jardiniers à se joindre à nous, conclut-il.

Avec les informations de Chris St-Pierre