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Réforme en éducation : « Nous allons résister à la résistance », dit Drainville

Bernard Drainville est assis devant un micro.

Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Malgré la bataille qui se dessine avec les syndicats et les comités de parents, le ministre Bernard Drainville n'entend pas faire marche arrière sur sa réforme de la gouvernance en éducation au Québec.

C'est pas compliqué, il y a beaucoup de résistance au changement, a dit le ministre de l'Éducation en mêlée de presse. À toutes les fois que tu veux changer quelque chose, il y a toujours des lobbys qui disent : "Pas moi, pas moi, il ne faut surtout pas toucher à rien!"

Le projet de loi 23, qui encadre cette réforme, fait l'objet de consultations particulières à l'Assemblée nationale, lors desquelles des acteurs du réseau seront invités à donner leur avis. Déjà, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a enjoint au ministre d'abandonner sa réforme pour se concentrer sur les problèmes qui affectent directement les élèves dans les classes.

C'est un faux débat, a rétorqué M. Drainville, qui soutient que la refonte de la gouvernance prévue dans son projet de loi ne l'empêche pas de faire avancer d'autres dossiers. Le projet de loi, c'est une chose, mais on avance sur plein d'autres aspects, a dit le ministre, citant l'embauche d'aides à la classe, la mise sur pied d'un programme rapide pour la diplomation des enseignants et la valorisation du français à l'école.

Davantage de pouvoirs au ministre

Avec la réforme proposée, le ministre de l'Éducation pourrait nommer, et renvoyer à sa guise, les dirigeants des centres de services scolaires. Une centralisation des pouvoirs qui déplaît à plusieurs, à commencer par les partis d'opposition à Québec.

Mais Bernard Drainville s'est défendu de vouloir régner en roi et maître sur le réseau de l'éducation. On veut juste s'assurer que les sept priorités [annoncées en janvier] vont se déployer et être mises en œuvre dans les centres de services, a-t-il dit.

Si, après un certain temps, on se rend compte qu'entre les orientations du ministre et la direction sur le terrain il y a mésentente [...], c'est normal qu'on dise : "On ne peut vraiment pas s'entendre". On va aller chercher quelqu'un d'autre, a affirmé M. Drainville, soulignant qu'il ne souhait[ait] pas avoir à utiliser ce pouvoir-là.

On est dans un point dans l'histoire de notre système d'éducation où il faut plus d'efficacité, pour la réussite des élèves.

Une citation de Bernard Drainville, ministre de l'Éducation du Québec

L'appui de François Legault

Bernard Drainville semble toujours bénéficier de la confiance du premier ministre François Legault. Interpellé à ce sujet sur la passerelle à l'Assemblée nationale, il a une fois de plus défendu la réforme proposée par son ministre de l'Éducation.

On veut rendre le réseau de l'éducation plus efficace, a dit M. Legault.

Les arguments avancés sur la centralisation des pouvoirs entre les mains du ministre n'ont pas semblé avoir d'effet sur le premier ministre. On veut décentraliser [le réseau], a-t-il insisté. Mais quand les résultats ne sont pas là, il faut avoir le pouvoir de changer les personnes qui prennent les décisions localement.

Il faut penser aux élèves, a ajouté François Legault.

Les consultations particulières sur le projet de loi 23 doivent durer quatre jours.

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