Un projet de 800 logements soulève des questions à Fleurimont

Quelques dizaines de citoyens sont allés rencontrer le Groupe Custeau mercredi soir.
Photo : Radio-Canada / Emy Lafortune
Des Sherbrookois ont exprimé certaines inquiétudes lors d’une rencontre citoyenne organisée mercredi soir par le Groupe Custeau dans le cadre du projet Masson, qui a pour but de construire 800 logements dans l'est de Sherbrooke. La conseillère municipale du district de Desranleau et présidente du comité consultatif d’urbanisme, Danielle Berthold, était au micro de Par ici l'info pour discuter de cette soirée.
Certaines des préoccupations des personnes présentes concernaient l’augmentation de la circulation dans le secteur, la hauteur potentielle des immeubles, et la perte de quiétude pendant les travaux.
Le projet Masson, depuis son dépôt initial en 2018, a été modifié à plusieurs reprises pour mieux répondre aux demandes et aux suggestions de la Ville et de la Commission d'aménagement du territoire (CAT). Danielle Berthold assure d'emblée que le Groupe Custeau a été attentif aux préoccupations des citoyens
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Augmentation de la circulation
Les 800 logements du projet Masson devraient être construits sous la forme d'immeubles multilogement qui pourraient s'élever de trois à sept étages entre la 12e Avenue Nord et l’ensemble résidentiel qui inclut la rue de l'Amiral.
Le nouveau développement doit être lié à la 12e Avenue Nord ainsi qu'au quartier formé, entre autres, des rues du Sphinx et de l’Amiral. Bien que les infrastructures routières doivent être aménagées pour encourager les automobilistes à utiliser la 12e avenue pour entrer et sortir du futur secteur, la deuxième sortie dans le quartier résidentiel existant est nécessaire pour respecter les normes de la Ville de Sherbrooke quant à l’accessibilité pour les véhicules d’urgence.
Mercredi soir, des citoyens ont exprimé leur inquiétude quant à la sécurité piétonne dans les rues existantes en cas d'intensification de la circulation, et ont souligné que plusieurs rues du secteur n'ont pas de trottoir.
Danielle Berthold explique que le comité consultatif d’urbanisme doit se pencher sur ces questions pour trouver une solution. Elle assure également que le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec ajoutera une bretelle en provenance de Sherbrooke pour sortir sur la 12e Avenue
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Immeubles de trois à sept étages
Quelques citoyens ont par ailleurs fait part de leurs préoccupations quant à la hauteur des immeubles. Le projet prévoit en effet qu'ils pourraient s'élever de trois à sept étages. Ils seraient donc visibles à partir de certaines propriétés dans le quartier déjà existant.
Selon Danielle Berthold, trois résidences sont plus touchées que les autres par cette éventualité. La conseillère croit toutefois que le promoteur a bien réussi à mitiger les problèmes. Il faut dire que c’est un terrain qui est vraiment en pente [descendente] en direction de [l’autoroute] 610, donc oui, il y aura un impact, mais beaucoup moins grand
, précise-t-elle.
Jusqu’à cinq ans de travaux
Les travaux pourraient durer de trois à cinq ans; certains citoyens se sont donc inquiétés du bruit qui pourrait être généré par le chantier. Danielle Berthold soutient toutefois que le début de la construction n’est pas pour tout de suite.
Il reste encore beaucoup d’étapes à franchir [avant de commencer les travaux], assure-t-elle. Le réglementaire n’est pas encore fait.
La conseillère municipale et présidente du comité consultatif d’urbanisme s’attend à ce que les travaux commencent en 2025.
Malgré les questions des citoyens, Danielle Berthold voit le projet d’un bon œil. Ça prouve qu’on mise sur l’est
, souligne-t-elle.
Elle estime notamment que le Groupe Custeau a collaboré pour limiter au maximum les coupes d’arbres. Je pense qu’il [le Groupe Custeau] est venu dix fois à la Commission d’aménagement du territoire pour faire en sorte que ce projet-là reflète les visions que la nouvelle administration a pour la ville de Sherbrooke.
Danielle Berthold soutient également que le projet a changé depuis l’arrivée de la mairesse Évelyne Beaudin. Il a fallu s’adapter aux préoccupations et aux besoins
, relate-t-elle.
Le projet prévoit entre autres que plus de 40 % des terrains visés soient consacrés à des boisés publics qui seront sauvegardés. Des boisés seront aussi conservés à proximité du quartier existant.