Les Néo-Écossais s’encouragent et s’entraident en réponse aux feux de forêt

Des centres communautaires se transforment en centres d’aide un peu partout dans les zones touchées par les feux.
La semaine achève, mais la situation des feux de forêt en Nouvelle-Écosse ne s’améliore pas. La province signalait, jeudi, 16 feux actifs, dont 4 plus importants qui continuent de prendre de l’ampleur malgré les efforts acharnés des équipes de partout en Atlantique et même des États-Unis.
Le maire d’Halifax, Mike Savage, a voulu encourager ses citoyens au cinquième jour de la lutte contre le feu à l’ouest de sa municipalité et a publié un message sur les réseaux sociaux.
Les équipes continuent leur travail héroïque pour maintenir les gens en vie et protéger les biens
, a écrit le maire. Nous nous rallierons derrière ceux qui ont été dévastés. C'est ce que nous faisons, c'est l’esprit fort des Néo-Écossais et ça survivra au feu.
Des centres communautaires se transforment en centres d’aide un peu partout dans les zones touchées par les feux.
C’est le cas du centre communautaire de Pubnico où des femmes se sont donné comme mission de nourrir les équipes qui combattent le feu près de chez eux.

Des femmes de Pubnico ont voulu fournir leur part d'efforts dans la lutte contre les feux de forêt en Nouvelle-Écosse. Sally Malone, Marlene Smith, Dawn Arsenault et bien d'autres ont décidé de cuisiner pour nourrir les pompiers au travail.
Photo : Radio-Canada / Frederic Cammarano
Toutes les femmes ont manière de décider qu’il faut faire quelque chose pour les pompiers
, raconte Sally Malone.
Ça fait quatre jours qu'ils travaillent
, constate Marlene Smith. Ils travaillent vraiment dur et on a décidé qu’il faut faire quelque chose pour eux.
Les femmes qui demeurent dans la zone du village qui est la plus près du feu ont décidé de cuisiner plutôt que de s'inquiéter.
Ça ne les empêche pas d’avoir déjà préparé leur trousse d'évacuation à la maison au cas où le feu de Pubnico continuerait de croître.

Un bombardier à eau à Sandy Point, près de Shelburne, et une excavatrice qui a élargi une allée pour permettre à l'équipement lourd d'accéder aux lignes de front près du feu.
Photo : ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables
Un peu à l’est, au centre communautaire de Birchtown près de Shelburne, où un nouveau feu s’est déclenché mercredi, même certaines des personnes évacuées ont décidé d’aider.
Là aussi on fait à manger pour les nombreux pompiers et employés du ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables. Mais les gens ne font pas que les nourrir, les pompiers ont aussi droit à des applaudissements lorsqu'ils quittent la salle pour retourner combattre les flammes.

Linda Rennehan a été évacuée de sa maison à Gunning Cove près de Shelburne. Elle cuisine avec d'autres bénévoles, sans savoir si sa maison est toujours debout.
Photo : Radio-Canada / Michèle Brideau
Dans la région d’Halifax aussi l’entraide est palpable.
La légion sur la route de Peggy's Cove a ouvert ses portes chaque jour depuis qu'un incendie de forêt à Tantallon a forcé près de 17 000 personnes à évacuer leurs maisons dimanche.
Les Néo-Écossais sont forts
, rappelle Dawn Burgoyne, vice-présidente de la Légion. Et nous le serons toujours!
Des bénévoles y recueillent des dons et invitent les personnes évacuées à venir prendre ce dont elles ont besoin.

Une équipe de pompiers prend une pause au centre de commandement du feu qui touche des banlieues de l'ouest d'Halifax.
Photo : Radio-Canada / Nouemsi Njiké
De l'autre côté de Tantallon, des dizaines de familles de Lucasville et d'Upper Hammonds Plains sont réunies à l'église Rock Church de Sackville. Les personnes déplacées ou sans électricité sont invitées à s'arrêter pour un repas chaud ou une douche.
Le soutien qui nous arrive des gens autour de nous est incroyable
, admet Cynthia Jordan, gestionnaire de projet pour les Services aux Afro-Néo-Écossais de l'hôpital IWK.
Des entreprises ont fait don de nourriture, d'articles de toilette et de livres à colorier pour les enfants. Il y a une salle de sport dans l'établissement où les enfants peuvent jouer.
Cynthia Jordan signale qu'il y a aussi des cliniciens et des bénévoles en santé mentale sur place pour parler aux gens et entendre leurs préoccupations.
Avec les informations de Frédéric Cammarano, de Michèle Brideau et de Brooklyn Currie