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Equinor croit encore que Bay du Nord sera réalisé, malgré le report du projet

Tore Loseth.

Tore Loseth est le directeur d'Equinor responsable du Canada. Jeudi, devant quelques centaines de cadres du pétrole rassemblés à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, il a expliqué la décision de reporter le projet Bay du Nord, annoncée la veille.

Photo : Radio-Canada / Ryan Cooke

Si le mégaprojet pétrolier Bay du Nord est mis sur pause en raison de pressions inflationnistes, le géant de l’énergie Equinor croit encore qu’il verra le jour.

Il y a encore de très bonnes chances que le projet sera réalisé, affirme Tore Loseth, le numéro 1 de l’entreprise au Canada, qui a prononcé jeudi un discours devant des centaines de cadres du pétrole terre-neuvien. Pour ces derniers, le report du projet annoncé jeudi par communiqué a créé une onde de choc. Bay du Nord n’est pas annulé. Nous avons encore la volonté de réaliser ce projet.

Bay du Nord est le plus grand projet sous-marin jamais entrepris par Equinor, en fait de taille et d’investissement, rappelle Tore Loseth.

Il explique que dans la dernière année, le projet a connu des augmentations de coûts considérables dans de nombreux aspects du développement. Ces augmentations s’expliquent par l'augmentation de l'inflation mondiale et la croissance des coûts dans l'industrie de l'approvisionnement, à l'échelle nationale et internationale.

La découverte du champ Bay du Nord a été annoncée en grande pompe en 2013 et a déjà connu des retards, rappelle Tore Loseth. Il affirme que son équipe prendra deux ans pour réexaminer le projet, qui pourrait représenter 1 milliard de barils de pétrole.

Bay du Nord serait le cinquième projet pétrolier au large de Terre-Neuve. Il serait situé à 500 km à l’est de Saint-Jean, dans des eaux à 1200 m de profondeur. Equinor promet qu'il sera le projet le moins polluant de l'histoire de l'industrie pétrolière canadienne.

Schéma d'un pétrolier sur la mer.

La société norvégienne Equinor a mis sur pause son projet de navire de production Bay du Nord, qui serait situé à 500 km à l'est de Terre-Neuve et qui puiserait à une profondeur de 1200 m.

Photo : Equinor

Malgré de récents projets de construction pour prolonger la vie des quatre projets en production, l’extraction devrait diminuer dans les prochaines décennies. Sans Bay du Nord, l’avenir du secteur pétrolier de Terre-Neuve est remis en question.

Bay du Nord sera réalisé, promet Furey

Plus tôt mardi, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a livré son propre discours, pendant lequel il a soutenu que Bay du Nord verra bel et bien le jour, malgré la décision décevante d’Equinor.

[Equinor] n’a pas annulé le projet, elle n’a pas fermé son bureau et garde ses employés à Terre-Neuve-et-Labrador et, franchement, on est habitués à des retards lorsqu’il s’agit de grands projets, indique-t-il.

Bay du Nord est une énorme découverte, dans un pays démocratique, affirme-t-il, ajoutant que la production du pétrole léger terre-neuvien crée relativement moins d’émissions. Ce projet a de la valeur aujourd’hui, il en aura demain et il sera réalisé, estime-t-il.

Andrew Furey prononce un discours.

Andrew Furey, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, prononce un discours au congrès annuel d'Energy NL jeudi à Saint-Jean.

Photo : Radio-Canada / Patrick Butler

Le premier ministre ajoute que les pétrolières ne seront pas capables d’utiliser la volatilité des marchés pour exercer des pressions sur son gouvernement. Les redevances du pétrole représentent toutefois environ 12 % des 9,7 milliards de dollars en revenus prévus par le gouvernement provincial dans son dernier budget.

Terre-Neuve-et-Labrador ne va pas tourner le dos au pétrole. On ne peut pas. On en a besoin, le monde en a besoin, affirme Andrew Furey, qui soutient que l’industrie pétrolière terre-neuvienne sera encore viable pendant des décennies.

Si la construction du projet West White Rose a repris dans la derrière année et que l’extraction pétrolière au navire de production Terra Nova devrait reprendre en 2023, les investissements globaux dans le secteur pétrolier terre-neuvien stagnent depuis plusieurs années, selon l’Association canadienne des producteurs pétroliers. Ils sont prévus à 1,5 milliard de dollars pour 2023.

Selon l’analyste Rob Strong, le report du projet engendre une situation très sérieuse qui aura un impact psychologique sur les entreprises qui songent à investir dans l'exploration et la production au large de l'île.

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