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Un an après, le programme de billets d’avion à 500 $ a eu peu d’effet en région

Un avion de la compagnie aérienne Pascan sur la piste de décollage.

Le 1er juin marque le premier anniversaire de l’implantation du programme de billets d’avion à 500 $. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Un an après son entrée en vigueur, le Programme d’accès aérien aux régions (PAAR), qui permet d'obtenir des billets d’avion à 500 $, a déçu bien des élus et des utilisateurs et essuie encore beaucoup de critiques.

À l'aéroport de Mont-Joli, environ 300 personnes en ont bénéficié, selon le président de la Régie intermunicipale de l'aéroport de Mont-Joli, Bruno Paradis. C'est bien peu, dit-il, étant donné que 8000 passagers prennent l'avion entre Mont-Joli et Montréal chaque année.

Du point de vue de l’aéroport de Mont-Joli, c’est sûr que c’est pas un franc succès.

Une citation de Bruno Paradis, président de la Régie intermunicipale de l'aéroport de Mont-Joli

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet échec, selon lui. Notamment le fait que les vols vers Montréal coûtent en général moins de 500 $, mais aussi le fait que, pour avoir accès au programme, il est nécessaire de passer par Québec, Montréal ou Saint-Hubert. Ça venait annihiler les avantages de ce programme-là pour les gens de la région de l’aéroport de Mont-Joli, dit-il.

De son côté, l’Association québécoise du transport aérien (AQTA), croit qu'il y a tout de même des éléments positifs qui ressortent de l’implantation de ce programme.

On a pu, de manière générale, profiter de cette initiative pour soulever et, à tout le moins, essayer de trouver des solutions au problème, explique le directeur général de l’AQTA, Jean-François Ouellet.

Est-ce qu’il y a des régions qui ont été plus gagnantes que d’autres avec le programme? J’en doute, mais la plupart d’entre elles ont pu relever certaines lacunes.

Une citation de Jean-François Ouellet, directeur général de l’Association québécoise du transport aérien

L’Association québécoise du transport aérien (AQTA) représente les acteurs du transport aérien québécois qui en sont membres et leur offre divers services.

Le soutien et la promotion du transport aérien au Québec font également partie de la mission de l’AQTA.

Le directeur général de l’AQTA croit que les problèmes et les lacunes soulevés lors de cette première année du PAAR seront bénéfiques pour le Comité permanent sur le transport aérien régional, instauré en février dernier et dont il fait partie.

Je ne pense pas qu’on s’attendait à ce que ce soit le programme parfait qui allait résoudre les problèmes de l’industrie, mais de toute évidence on a pu amorcer une réflexion pour alimenter le comité en place, dit-il.

Bruno Paradis estime également que cette mesure ne constitue qu'un point de départ.

Si on veut vraiment assurer une desserte aérienne dans les régions à long terme, ça peut faire partie de différents outils, mais je ne pense pas que ça va être celui qui va avoir le plus de succès, dit-il.

Pénurie de main-d'œuvre

Jean-François Ouellet croit que la problématique prioritaire à laquelle s’attaquer à court terme est celle du manque de main-d’œuvre. Selon lui, il manque notamment de pilotes et de personnel au sol.

Ce sont évidemment des emplois clés dans le domaine du transport aérien et, sans ces gens-là, c’est difficile de rencontrer les standards ou certains critères d’efficacité en matière de desserte aérienne, précise M. Ouellet.

Le directeur général de l’AQTA soutient également que le domaine du transport aérien subit toujours les contrecoups de la pandémie. En période postpandémie, quand le programme est arrivé, il y avait déjà des problèmes de main-d’œuvre qui pointaient à l’horizon, parce qu’il y en avait avant la pandémie, et elle a juste accentué le problème, ajoute-t-il.

Recruter à l’international ou faciliter l’accès à la formation font partie des options qui sont envisagées, selon M. Ouellet.

Il rappelle que plusieurs transporteurs aériens siègent désormais au comité permanent.

Ça apporte une nouvelle dynamique au comité, parce qu’on a la chance d’échanger directement avec les transporteurs qui eux vivent sur le terrain les problématiques reliées à l’efficacité des dessertes implantées en région, précise-t-il.

Ça amène un certain équilibre, puisque ça évite de prendre des décisions qui iraient à l’encontre de la réalité du terrain.

Une citation de Jean-François Ouellet, directeur général de l’Association québécoise du transport aérien

La prochaine rencontre du Comité permanent sur transport aérien régional doit avoir lieu le 13 juin prochain.

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