Le PDG de Desjardins n’écarte pas des compressions

Guy Cormier est le PDG de Desjardins.
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Alors que l'économie ralentit, le PDG de Desjardins, Guy Cormier, n'exclut pas de devoir effectuer des compressions dans les activités de la coopérative.
Les provisions pour mauvaises créances sont en hausse en raison des craintes de récession, les marges sont compressées dans le secteur financier et les coûts associés à l'assurance automobile montent rapidement.
En entrevue à l’émission Zone économie mardi soir, Guy Cormier a évoqué la possibilité de devoir réduire certaines dépenses.
Peut-être que, dans certains endroits, il va falloir comprimer certaines de nos activités parce qu'on veut demeurer compétitif.
En d'autres endroits, on va plutôt investir. Je regarde les technologies : on a doublé nos enveloppes d'investissement. Donc, on ne fait pas de compressions. Au contraire, on est en investissements et on est allé chercher du talent
, a-t-il déclaré.
Les guichets automatiques
Le PDG de l'institution financière la plus importante du Québec reconnaît que Desjardins doit poursuivre la réduction du nombre de guichets automatiques et de points de service.
On va aller aussi loin que les membres consomment les services financiers avec Desjardins. Chaque année, les guichets automatiques sont utilisés à 10 ou 20 % de moins que l'année précédente. Et ça continue, et ça continue. Alors, nos membres nous disent : "Ne gardez pas des guichets automatiques qui coûtent quelque chose. Prenez cet argent pour l'investir dans de nouvelles technologies."

Entrevue avec Guy Cormier, PDG de Desjardins
Le nombre de guichets automatiques est passé de 2802 en 2005 à 1654 aujourd'hui, une baisse de plus de 40 %. Et le nombre de points de service est passé de 1122 en 2015 à 724 en 2022, un recul de 35 %.
Je ne pense pas que, d'ici cinq ans, il n'y aura plus de guichets automatiques
, a dit Guy Cormier, qui est d'avis que l'argent papier ne va pas disparaître.
Est-ce que le nombre de guichets automatiques et de points de service va continuer de diminuer en fonction de l'utilisation que les membres font de la coopérative et des services financiers? La réponse est oui.
Par ailleurs, M. Cormier affirme que c'est uniquement la fin de l'approvisionnement par un fournisseur qui amène Desjardins à retirer le livret pour les clients à partir de novembre.
Desjardins a fait les vérifications nécessaires dans le marché, a-t-il dit, et il était préférable, compte tenu de la faible utilisation du livret de nos jours, de mettre fin à ce produit qui existe depuis 120 ans.