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La Ville de Québec se donne jusqu’en 2030 pour inverser la hausse de l’itinérance

La Municipalité a déposé mercredi la version préliminaire de sa Vision en matière d'itinérance.

Un homme dort sur le sol près de Lauberivière.

Un dénombrement réalisé en 2018 avait permis de recenser 545 personnes en situation d’itinérance à Québec. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin

L'administration Marchand et ses partenaires se donnent au plus tard jusqu'en 2030 pour inverser la tendance à la hausse du phénomène de l'itinérance à Québec.

Cette cible apparaît dans la version préliminaire de la Vision en matière d'itinérance que la Ville de Québec a déposée mercredi. Le document découle d'une démarche de participation publique lancée en février dernier.

La Municipalité a notamment consulté des personnes en situation d'itinérance et des organismes qui leur viennent en aide en vue d'enrichir sa réflexion. Elle a également sondé les commerçants et résidents des secteurs les plus touchés par l’itinérance, dont ceux du quartier Saint-Roch.

Énoncé

Cette première étape a permis à la Ville et à ses partenaires du milieu communautaire et du secteur public d’accoucher de l’énoncé de vision suivant :

En 2030, les efforts collectifs en matière d’itinérance et de lutte à la pauvreté auront permis de mettre en place des solutions durables dans une perspective de mettre fin à l’itinérance, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens vulnérables.

Cliquez ici pour consulter la version préliminaire de la Vision en matière d’itinérance (Nouvelle fenêtre)


La responsable du développement communautaire et social au comité exécutif, Marie-Pierre Boucher, précise que cela ne signifie pas que l'itinérance aura disparu à l’horizon 2030, mais que les mesures permettant de diminuer le phénomène à Québec auront été déployées.

La conseillère Marie-Pierre Boucher accorde une entrevue à Radio-Canada à l'intérieur d'un bureau.

La conseillère Marie-Pierre Boucher se réjouit que 25 personnes en situation d'itinérance aient participé à la première étape de consultation publique. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hans David Campbell

Même si les résultats du deuxième dénombrement des personnes en situation d’itinérance, organisé au mois d’octobre par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), ne seront probablement pas connus avant l’automne, Mme Boucher est persuadée que le phénomène a augmenté depuis le premier recensement réalisé en 2018.

Actuellement, on est dans une pente qui monte. L’objectif, c’est d’inverser la tendance [...] c’est de s’assurer d’avoir [d’ici 2030] l’ensemble des axes alignés pour qu’on voie vraiment que la tendance, elle est inversée. En 2030, je ne veux pas que notre courbe soit toujours en montée, explique-t-elle en entrevue à Radio-Canada.

En 2018, le dénombrement avait permis de recenser 545 personnes en situation d’itinérance à Québec. L’opération s’était tenue au printemps et non à l’automne, comme ce fut le cas l’an dernier.

Version finale

Marie-Pierre Boucher espère que les résultats du dénombrement 2022 seront dévoilés avant l’adoption de la version finale de la Vision en matière d’itinérance, prévue en décembre.

Étant donné qu’on démarre la Vision de l’itinérance, avoir le dénombrement dès cet automne nous permettrait d’avoir la donnée zéro, donc, d’avoir les premières bases pour pouvoir voir l’évolution de ce qu’on met en place. Le momentum est parfait pour le dénombrement, s’enthousiasme la conseillère municipale.

Un homme fouille à l’intérieur d’une poubelle située devant le centre d’accueil Lauberivière.

La Ville de Québec prévoit adopter la version finale de sa Vision en matière d’itinérance en décembre prochain. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Dominic Martel

Elle ajoute que la Ville de Québec et ses partenaires ne pourront pas toujours attendre les dénombrements effectués tous les quatre ans par le MSSS. Ils souhaitent se donner des jalons permettant de suivre plus régulièrement l’évolution du phénomène d’itinérance dans la capitale.

Le dénombrement, actuellement, ne nous amène pas cette information-là assez régulièrement. Donc, [l’adoption de jalons] va nous permettre de nous ajuster quand même assez régulièrement. Je m’attends à voir quand même un changement avant 2030, mais on se laisse jusque-là pour avoir vraiment mis, ensemble, des éléments en place, précise Marie-Pierre Boucher.

5 axes identifiés

Les activités de consultation menées depuis février et l’étude de modèles d’intervention déployés dans d’autres villes ont permis d’identifier cinq axes autour desquels la Vision en matière d’itinérance devra s’articuler, soit : 1) un filet social renforcé; 2) la cohésion sociale, la cohabitation et la sécurité; 3) un toit pour tous; 4) l’intégration, l’inclusion et la participation sociale; 5) agir ensemble. Une série d'actions ont été identifiées dans chacun de ces axes.

Une deuxième étape de consultation à laquelle sont conviés la population et le milieu se tiendra de juin à octobre. Elle vise à préciser les cibles servant à mesurer l’atteinte des objectifs qui seront inscrits dans la version finale de la Vision ainsi que les plans d’action qui en découleront.

Avec la collaboration de Marie-Pier Mercier

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