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Raphaëlle Tousignant : une étape de plus vers le rêve paralympique

La joueuse de parahockey, Raphaëlle Tousignant, sur la luge au cercle des mises au jeu près du but.

Raphaëlle Tousignant a toujours les étincelles dans les yeux lorsqu’elle est sur la patinoire.

Photo : Radio-Canada / Noémie Rondeau

La joueuse de parahockey, originaire de Terrebonne, Raphaëlle Tousignant, rêve aux Jeux paralympiques depuis qu’elle a 12 ans. Elle a franchi une étape de plus vers son objectif, lundi, lorsqu'elle est devenue la première femme à porter les couleurs du Canada lors d’une compétition majeure internationale de parahockey.

Elle a joué son premier match avec l'équipe nationale au Championnat mondial de parahockey 2023 à Moose Jaw, en Saskatchewan.

Son périple dans le parahockey a commencé deux ans après avoir subi l’amputation de sa jambe droite en raison d’un cancer des os. À ce moment, elle n’avait que 10 ans, mais cette épreuve ne l’a pas empêché de rêver grand.

Quand je disais aux gens que je voulais faire partie de l’équipe masculine un jour, on me disait que j’étais un peu folle, un peu naïve, que ce n’était pas réaliste et que j’étais trop petite.

Une citation de Raphaëlle Tousignant, joueuse de parahockey pour l’équipe canadienne

Auparavant joueuse de ringuette, la transition vers le parahockey a été naturelle.

Fabricante de jeu et bonne passeuse, la joueuse de 20 ans a réussi à faire sa place parmi les hommes aux fils des années d’entraînement. Mais, c’est un défi qui éveille une certaine nervosité et un peu d'inquiétude chez ses parents.

Parfois, c’est difficile puisque Raphaëlle est petite, il y a de grands joueurs et c’est un sport de contact. Quand elle se fait frapper durement, c’est difficile, mais elle me dit qu’elle fait tout pour éviter le contact, explique François Tousignant, le père de la joueuse.

Anton Jacobs-Webb en action lors d'un match de parahockey.

Anton Jacobs-Webb joue au parahockey depuis 2011 et côtoie Raphaëlle Tousignant depuis 2014.

Photo : Radio-Canada / Noémie Rondeau

À travers son implication et son travail acharné, ses coéquipiers et ses entraîneurs n’ont que de bons mots à dire d'elle.

Le joueur pour l’équipe nationale Anton Jacobs-Webb connaît Raphaëlle depuis 2014. Il apprécie chaque moment passé à ses côtés sur la patinoire.

Je la connais depuis un bout. Elle aime faire des blagues avec les gars, elle aime vraiment ça rigoler, affirme-t-il. Elle chasse la rondelle, elle est bonne en échec avant. Elle a de bons atouts pour l’équipe.

Pour sa part, l’entraîneur-chef de l’équipe nationale, Russ Herrington, souligne que c’est une jeune femme mature et humble. Ça ne lui monte pas à la tête, ajoute-t-il.

Une source d’inspiration pour le parahockey féminin

Étant la première femme à jouer pour l’équipe nationale lors d’une compétition internationale, Raphaëlle Toussignant se réjouit de pouvoir inspirer des filles et de jeunes femmes un peu partout dans le monde.

Si j’y arrive en étant moi-même en réalisant mes rêves, tant mieux, mais je suis contente de la visibilité, affirme-t-elle. J’espère qu’en me voyant jouer les pays vont voir que le parahockey féminin peut être un niveau élevé et retourner chez eux pour se faire une équipe féminine.

Elle espère également que ses performances pourraient faire que le parahockey féminin devienne une épreuve paralympique officielle, ce qui n'est pas le cas actuellement.

La joueuse de parahockey, Raphaëlle Tousignant, arbore des vêtements aux couleurs du Canada.

Raphaëlle Tousignant est la première femme à jouer pour l’équipe nationale lors d’une compétition internationale.

Photo : Radio-Canada / Noémie Rondeau

Par-dessus tout, Raphaëlle Tousignant souligne le soutien de sa famille dans la réalisation de ses rêves, comme celui de sa mère, Valérie Robitaille.

C’est touchant qu’elle soit reconnaissante. On a fait comme tous les parents, on l’a apportée le matin à l’aréna et on l’a aimée, indique cette dernière.

Elle espère aussi que les succès de sa fille vont aider les jeunes filles à croire en elle, mais aussi à poursuivre leurs plus grands rêves.

Une maman, un papa et une grand-maman vêtus des chandails officiels rouges d'Équipe Canada.

La mère, le père et la grand-mère de Raphaëlle Tousignant ont fait le voyage pour assister au Championnat mondial de parahockey 2023 à Moose Jaw.

Photo : Radio-Canada / Noémie Rondeau

Sa grand-mère, Lise Tousignant, se sent privilégiée de pouvoir la suivre. Tant qu’elle sera capable de le faire, elle souhaite l’encourager, peu importe l’endroit où le sport l’amènera.

Ça lui a pris beaucoup de courage et d’humilité pour passer au travers de périodes difficiles , explique Lise Tousignant.

Le périple au parahockey de Raphaëlle Toussignant n’est pas terminé, mais son père, sa mère et sa grand-mère sont très fiers du chemin qu’elle a parcouru jusqu’à maintenant.

Ses yeux sont maintenant rivés sur les Jeux paralympiques de Milano-Cortina en 2026. D’ici là, elle entend poursuivre son travail acharné pour réaliser son rêve paralympique.

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