Zone portuaire : une activité pour les jeunes... et des revendications syndicales
Environ 500 enfants étaient présentes à la Zone portuaire de Chicoutimi.
Photo : Radio-Canada / Béatrice Rooney
Plus de 500 enfants et leurs éducatrices étaient réunis mercredi matin à la Zone portuaire de Chicoutimi, dans le cadre de la Semaine nationale des services éducatifs. Les représentantes syndicales du milieu ont aussi profité de l'occasion pour réitérer leurs demandes pour le renouvellement de leur convention collective.
Jeux gonflables, policiers, ambulanciers, pompiers et ambulanciers étaient sur place pour amuser les enfants. Même Arthur l’aventurier était présent.
Les revendications syndicales étaient aussi de la partie, alors que les médias avaient été convoqués.
Des éducateurs et éducatrices en enfance qui, tous les jours, apportent des soins aux enfants, les aident dans leur développement et soutiennent les parents dans leur travail
, a expliqué Sandra Larouche, directrice du CPE BC Les Lutins.
Négociations
Les éducatrices à la petite enfance sont sur le point de débuter leurs négociations avec Québec. Leur convention collective est échue depuis deux mois. Avec l’importante pénurie de personnel, la priorité est d’attirer les jeunes vers cette profession.
Il faut s’attendre à un coup de barre, il faut attirer la relève. Nous sommes encore dans les DEC les moins bien payés dans la province. Est-ce que c’est parce qu'on est des femmes ? Est-ce que c’est parce qu’on donne des soins ? Il faut trouver des solutions. Il faut que les jeunes au secondaire se disent qu’ils peuvent faire carrière dans ce domaine et avoir un bon salaire
, a illustré Valérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).
Sandra Larouche, directrice du CPE B.C. Des Lutins, Valérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), et Julie St-Arnaud, présidente de l'Alliance des intervenantes en milieu familial du Saguenay Lac St Jean Chibougamau
Photo : Radio-Canada / Béatrice Rooney
Pour accélérer l’arrivée des éducatrices dans les services de garde, Québec a mis en place des mesures comme la reconnaissance des acquis et des compétences ainsi que l’alternance travail-études. Ces programmes sont jugés inadéquats.
Le problème avec les formations courtes, c’est que les éducatrices arrivent rapidement sur le marché du travail et elles sont contentes. Mais on se rend compte que rapidement, elles se sentent dépassées. Pour nous, c’est comme un diachylon sur une hémorragie
, a poursuivi Valérie Grenon.
De meilleures conditions demandées
Les responsables de service de garde en milieu familial seront aussi en négociations. Après avoir obtenu une hausse de salaire de 30 % lors du dernier renouvellement, elles se concentrent sur l’amélioration de leurs conditions de travail.
Maintenant, il faut voir au niveau des formations, du nombre d’heures travaillées, des dépenses de fonctionnement, des congés fériés et avoir des conditions de travail. C’est offrir de la stabilité et de la reconnaissance
, a énuméré Julie St-Arnaud, présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau.
Malgré le manque d’employés, le réseau de services éducatifs est en expansion à Saguenay. Par exemple, au CPE BC les Lutins, 180 places en milieu familial et communautaire ont été créées dans la dernière année, par l’entremise de 38 projets distincts. Trente-six autres projets similaires sont en attente d'approbation.
D'après un reportage de Béatrice Rooney
