Meurtre de Louise Avon : huit ans de prison pour Pascal Arseneault

Louise Avon a été retrouvée morte à son domicile de Sainte-Agathe-des-Monts en mars 2022.
Photo : Radio-Canada / Alexandra, fille de Louise Avon
Le verdict est tombé pour Pascal Arseneault : il est condamné à une peine de huit ans de prison pour avoir tué sa conjointe, l'an dernier, dans les Laurentides, alors qu'il était en état de psychose après avoir pris du crack.
Louise Avon a été retrouvée morte en mars 2022 dans les décombres de sa résidence de Sainte-Agathe-des-Monts. La maison avait été incendiée et la femme avait été poignardée.
En mars dernier, Pascal Arseneault a plaidé coupable d'homicide involontaire. Au moment de la tragédie, il avait consommé du crack. L'homme avait aussi de lourds antécédents de problèmes de santé mentale.
Dans les mois qui ont précédé l'événement, des policiers avaient été appelés à intervenir à maintes reprises en raison de son état mental perturbé.
Encore plus choquant, quelques jours avant l'homicide, le 29 mars 2022, l'accusé est arrêté chez lui en pleine crise et en délire, et amené à l'hôpital
, peut-on lire dans le jugement.
Pascal Arseneault en était ressorti six heures plus tard.
Ainsi, l'absence de coordination entre les interactions des policiers et le système de santé ont fait en sorte que l'État a lamentablement échoué dans son rôle de protection du public.
Le juge ajoute que le manque de programme cohérent en matière de santé mentale et d'interventions policières réfléchies
représente une menace pour la santé publique.

Entrevue avec Me Alexandre Dubois, procureur du DPCP
Une recommandation commune
La peine de huit ans d'emprisonnement était une recommandation commune de la Couronne et de la défense. La famille de Louise Avon aurait souhaité une peine plus longue, étant donné la gravité du geste.
Tu tues quelqu'un et t'es en psychose, [alors] t'es correct, a déploré Denis Avon, frère de la victime. Il y a eu plusieurs cas de même. Ce n'est pas normal, ça, aujourd'hui.
Me Alexandre Dubois, procureur de la Couronne, a indiqué que la preuve psychiatrique présentée lors du plaidoyer avait fait la distinction entre un meurtre et un homicide involontaire, ce qui a allégé la peine.
N'eût été cet état mental là, évidemment, on ne serait pas du tout dans le même registre
, a-t-il affirmé.
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a quant à lui réagi en disant vouloir faire de l'accès aux soins en santé mentale à travers la province sa priorité.