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Suspensions et démission d’infirmières au CIUSSS MCQ

Une infirmière se déplace dans un corridor.

Une des infirmières suspendues a décidé de démissionner. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images

Radio-Canada

Cinq infirmières de Shawinigan ont récemment été suspendues pour une journée dans la région, selon leur syndicat. Elles refusaient de participer à une formation liée à la réorganisation des horaires et des affectations de travail due à la pénurie de main-d’œuvre.

Ces infirmières sont affectées à la vaccination d’enfants et aux visites postnatales en CLSC et la direction leur a demandé d’aller travailler en pédiatrie à l'hôpital du Centre-de-la-Mauricie, indique le Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Lors de leur journée d’orientation à l’hôpital, elles ont plutôt décidé de rentrer travailler à leurs postes habituels. Le syndicat précise qu’il s’agit d’une décision personnelle de ces membres.

Les infirmières sentent qu’elles n’ont pas les habiletés requises pour effectuer ces nouvelles tâches et déplorent que la vaccination des bébés de 12 à 18 mois prenne du retard en leur absence, explique la présidente par intérim du syndicat, Patricia Mailhot.

Une réplique exagérée, selon le syndicat, qui a mené à une démission

La représentante syndicale affirme que le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a avisé les infirmières qu'elles seraient suspendues sans solde pendant huit jours si une situation du genre se répétait pour une deuxième journée et qu'un congédiement suivrait advenant une troisième occurrence.

Après avoir été informée des mesures prises par sa gestionnaire, une infirmière a remis sa démission sur-le-champ. Honnêtement, on ne peut pas se passer d'une infirmière, donc chaque démission, il faut éviter ça, insiste Patricia Mailhot.

Elle juge que la réponse du CIUSSS MCQ au geste des infirmières est exagérée et qu’il ne s’agit pas d’une saine gestion.

[Le CIUSSS] se dit un employeur de choix, on se dit d'être à l'écoute, et là, on [impose] des suspensions à des infirmières qui veulent simplement discuter puis dire : "Écoutez, ce n'est pas la solution pour l'été", déplore-t-elle.

La présidente par intérim du syndicat insiste pour dire qu’il existe d’autres solutions que les fusions de secteurs, ce qui force des infirmières à travailler dans des domaines qu’elles connaissent moins. Elle demande à la direction de les écouter.

On n'est pas heureuses au travail, on a peur de faire des erreurs, ça ne respecte pas nos droits, mais je pense que minimalement, la solution, c'est de dire : on [la direction] va aller sur le terrain, on va écouter les solutions, conclut-elle.

Le CIUSSS-MCQ confirme

En fin de journée, le CIUSSS-MCQ a confirmé la suspension d'une journée à cinq infirmières étant donné que de la sensibilisation avait été faite auprès d'elles afin qu'elles respectent leur horaire. Une infirmière a aussi remis sa démission. Le CIUSSS dit comprendre les préoccupations, mais ajoute que de la formation et de l'accompagnement sont offerts pour permettre aux travailleuses de s'adapter à leur nouveau milieu. On soutient que des sanctions supplémentaires pourraient s'ajouter.

Dans le cas où il y a des écarts dans les comportements des employés, une progression des sanctions est prévue.

D'après l'entrevue réalisée à l'émission Toujours le matin

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