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Russie : des enfants évacués de zones frontalières de l’Ukraine bombardées

Quelques soldats russes lourdement armés.

Des soldats russes se tiennent dans les régions frontalières de l'Ukraine, où les bombardements se multiplient depuis quelques jours.

Photo : afp via getty images / SERGEY BOBOK

Agence France-Presse

La Russie a commencé mercredi l'évacuation des enfants de localités frontalières de l'Ukraine intensivement bombardées depuis plusieurs jours, et où le Kremlin a jugé la situation « alarmante ».

Les attaques se multiplient sur le sol russe depuis des semaines, culminant par un assaut de drones sans précédent sur Moscou mardi et une spectaculaire incursion armée la semaine dernière dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.

De leur côté, les forces russes, qui mènent depuis février 2022 une offensive contre l'Ukraine, ont lancé cette semaine plusieurs vagues de frappes massives sur la capitale, Kiev, à coups de missiles et de drones explosifs.

Mercredi, le gouverneur de Belgorod a annoncé le début de l'évacuation des enfants de deux localités de la région qui ont subi des tirs nourris d'artillerie et de mortier.

Aujourd'hui, un premier groupe de 300 enfants va être envoyé à Voronej, ville située à quelque 250 km au nord-est de Belgorod, donc plus loin de la frontière ukrainienne, a déclaré Viatcheslav Gladkov.

Inquiétudes en Russie

Cette décision a été prise en raison de la situation qui se détériore dans la région, qui a subi quelque 260 tirs de mortier et d'artillerie dans la seule journée de mardi, a-t-il ajouté.

Une personne a été tuée mardi soir et quatre personnes ont été blessées dans d'autres frappes massives dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué M. Gladkov.

Nous sommes vraiment préoccupés par cette situation. Le bombardement de cibles civiles continue à Belgorod, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Nous n'avons pas entendu un seul mot de condamnation de la part de l'Occident, a-t-il dénoncé.

La situation est vraiment alarmante. Des mesures sont en train d'être prises.

Une citation de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Cet aveu d'inquiétude arrive au moment où la Russie semble incapable d'enrayer les attaques qui se multiplient sur son sol depuis des semaines.

Cette hausse notable du nombre d'attaques intervient alors que l'Ukraine affirme depuis plusieurs semaines être en train d'achever ses préparatifs avant de lancer une grande offensive.

Attaques dans les régions de Belgorod et Lougansk

Mardi, les autorités russes ont annoncé avoir neutralisé huit drones qui avaient réussi à atteindre la capitale Moscou et sa région, situées à 500 km de l'Ukraine. Deux personnes ont été légèrement blessées par la chute de débris sur des immeubles d'habitation.

La semaine dernière, la région de Belgorod a été le théâtre d'une incursion de grande ampleur, avec des dizaines d'hommes armés venus d'Ukraine qui ont semé la panique pendant deux jours avant d'être repoussés par l'aviation et l'artillerie russes.

Depuis, des zones frontalières de la région de Belgorod sont quotidiennement bombardées.

Mercredi, un drone est par ailleurs tombé dans le périmètre d'une raffinerie de pétrole à Ilski, dans la région de Krasnodar (sud), sans faire de victimes ni de dégâts, ont annoncé les autorités locales.

Cette même raffinerie avait déjà été visée début mai par deux attaques de drones qui avaient provoqué des incendies.

En Ukraine, cinq personnes ont été tuées et 19 blessées dans un bombardement des forces de Kiev dans une zone occupée par les troupes russes dans la région de Lougansk (est), ont annoncé les autorités installées par Moscou.

Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi que Moscou avait détruit cette semaine le dernier navire de guerre ukrainien encore opérationnel.

Le 29 [mai], à la suite d'une frappe d'armes de haute précision des forces aérospatiales russes sur la zone d'amarrage de bateaux militaires dans le port d'Odessa, le dernier navire de guerre de la marine ukrainienne, le "Iouri Olefirenko", a été détruit, a déclaré le ministère russe dans un communiqué.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole des forces navales ukrainiennes, Oleg Tchalyk, n'a pas formellement démenti, mais appelé à ne pas accorder d'attention aux sources russes.

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