Feu de forêt au nord de Sept-Îles : la pourvoirie Moisie Nipissis évacue ses employés

Le feu qui fait rage au nord de Sept-Îles continue à prendre de l'ampleur. Mercredi matin, sa superficie avait triplé depuis la veille pour atteindre 1772,2 hectares, soit 17 kilomètres carrés.

Pour cette raison, le conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam a décidé mercredi matin d’évacuer la pourvoirie Moisie Nipissis, qu’elle exploite au confluent des rivières Moisie et Nipissis, à mi-chemin entre Sept-Îles et le feu de forêt.

Bien que le danger ne semble pas imminent, nous avons préféré déplacer les employés, indique le directeur du Bureau de la protection des droits et du territoire du conseil, André Michel. Les cinq employés commençaient à sentir l’odeur de la fumée.

André Michel affirme que les ressources du conseil sont trop limitées pour gérer ce feu de forêt. On n’a pas d’avion-incendie, seulement des petits hélicoptères, indique-t-il. Et on n’ira pas loin avec de petits hélicoptères pour maîtriser ce feu.

Les infrastructures de la minière IOC et d'Hydro-Québec sous surveillance

Le porte-parole d'Hydro-Québec, Stéphane Dumaresq, soutient que le feu n’a pas atteint les installations, mais si c’était le cas dans les prochains jours, l’alimentation en électricité pourrait être affectée.

C’est déjà arrivé et on a des façons de faire dans de tels cas. On est dans une période où on n’est pas en pointe, donc on devrait pouvoir alimenter tout le monde si on devait perdre cette ligne-là pendant un certain temps, confirme-t-il.

Stéphane Dumaresq ajoute qu'à l’heure actuelle, aucun employé de la société d’État ne travaille à proximité des infrastructures. Les travaux prévus sont également suspendus à la suite d’une recommandation de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

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Pour sa part, la compagnie minière IOC avait cessé ses activités, mais celles-ci ont partiellement repris.

Nos infrastructures n'ont pas été touchées jusqu’à présent. Les opérations ont partiellement repris, mais elles demeurent limitées par mesure de sécurité. Nous travaillons sur des scénarios de reprise complète en fonction de l’évolution de la situation, explique par courriel le directeur principal des relations avec les médias pour Rio Tinto, Simon Letendre.

Surveillance accrue

La SOPFEU, quant à elle, est toujours aux aguets, explique l'agente à la prévention et aux communications, Isabelle Gariépy.

En zone nordique, on travaille beaucoup à s’assurer que les valeurs, comme la vie humaine et les infrastructures importantes, soient protégées.

On fait une évaluation pour voir les solutions possibles afin d’éteindre le feu. Celle-ci peut toucher à peu près presque tous les types de choses qu’on pourrait faire pour éviter que le feu se dirige vers des endroits où on a des valeurs à protéger, explique-t-elle.

Deux avions-citernes ont effectué des opérations de déversement mardi soir et l’arrosage par voie aérienne s’est poursuivi mercredi.

La compagnie minière IOC continue elle aussi de faire de l'arrosage à proximité de la voie ferrée QNS&L, qui se trouve près du territoire touché par l’incendie forestier.

Des étincelles lors du passage des trains sur la voie ferrée QNS&L pourraient être à l'origine de l'incendie.

Isabelle Gariépy soutient que les citoyens de la Minganie et de la MRC de Sept-Rivières pourraient apercevoir un panache de fumée en raison de l’orientation des vents.

Avec les informations de Camille Lacroix