Des élèves de l’école de Saint-Mathieu se font des pouces verts

Éva Mercier, Rose Trudel et Charlie Simard posent avec des plants sous leur responsabilité dans la serre Écol'eau.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Des élèves de l’école de Saint-Mathieu, près d’Amos, ont l'occasion de développer leurs pouces verts.
L’école accueille une cinquantaine d’élèves de la maternelle 4 ans à la 2e année du primaire. Ces enfants proviennent de La Motte et de Saint-Mathieu-d’Harricana. Ils produisent des plants de légumes à la serre Écol’eau, une serre à la fois éducative et écologique construite il y a quatre ans avec des membres des deux communautés.
Ce printemps, les élèves se consacrent d’abord à la production de plants de légumes afin de remplir les 550 commandes des parents et citoyens dans le cadre du projet Les pouces verts
, primé pour une deuxième année consécutive, cette fois-ci dans une version améliorée, au volet local du Défi OSEntreprendre.

Une partie de la production destinée au projet «Les pouces verts'» dans la serre Écol'eau, à Saint-Mathieu-d'Harricana.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
On produit des légumes au choix des enfants. Ils choisissent les variétés. Du début à la fin, ça transige par leurs mains, dans différents ateliers, avec différentes classes.
Ils peuvent faire les contenants, les étiqueter, les remplir de terre, semer les graines, les arroser. C’est d’abord à l’intérieur, parce qu’au début, les plants sont dans l’école. Ensuite, on les transfère dans la serre. Ils viennent désherber
, explique Mme Hamel.

Martine Hamel est éducatrice au service de garde scolaire et responsable du projet de serre à l'école Saint-Mathieu.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
On a planté une graine de tomate, on a mis de l’eau et on l’a mise dans la serre pour qu’elle pousse
, souligne Éva Mercier, une des élèves participantes.
Plus de variétés, plus de plants
L’an dernier, l’initiative Les pouces verts
avait connu un vif succès en vendant plus de 300 plants aux parents des élèves. Cette année, les citoyens pouvaient aussi en commander.
Avec les élèves, Madame Martine [Martine Hamel] a choisi 35 variétés différentes : différentes tomates, des concombres, des courges, des citrouilles, etc. J’ai fait le formulaire pour que les gens puissent choisir différentes variétés et la quantité demandée. Par la suite, Madame Martine a parti tous les semis en fonction des quantités demandées pour répondre aux besoins des clients
, explique l’enseignante de 2e année Nancy Leblanc.

L'enseignante de 2e année Nancy Leblanc pose devant la serre Écol'eau.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Ce sont aussi les élèves qui accueilleront les clients lors de la distribution des plants, les 5 et 6 juin. Et ils ont hâte. Je veux faire la caissière. On pourra avoir de l’argent pour une belle activité
, se réjouit Rose Trudel, une autre élève participante.
Volet pédagogique
En plus d’apprendre à jardiner d’une manière écoresponsable, les élèves font aussi des apprentissages.
Les élèves sont sollicités à l’automne. Lorsqu’on fait la grainothèque, on fait sécher les graines. Il y a le dénombrement des graines, l’ensachage, la création des enveloppes. C’est fait en classe par les élèves. Pour le dénombrement, on sollicite beaucoup les élèves du préscolaire et de la 1re année, parce que compter jusqu’à 10, compter jusqu’à 15, c’est un peu l’objectif de ce niveau-là. Aussi, quand on fait la vente, il faut compter l’argent, faire la caisse, accueillir des clients. C’est certain qu’il y a un volet éducatif à travers la culture
, signale Nancy Leblanc.

Deux élèves remplissent des contenants de terre noire pour y semer des plants.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
La récolte d’automne
Après Les pouces verts
, les élèves se lancent dans la production estivale pour la récolte d’automne.
On produit des plants de légumes au choix des enfants pour développer les goûts, les connaissances, l’autonomie et travailler de manière écologique et responsable. Ici, durant l’été, ça pousse. C’est une vraie jungle. À l’automne, on récolte. Je rentre ici tous les matins avec les enfants, ils cassent leurs légumes. On distribue ça comme collation. On les lave, on les transforme. Avec les tomates, on fait des salsas
, décrit Martine Hamel.

Différents types de contenants ont été récupérés cette année pour faire pousser les plants de légumes destinés au projet «Les pouces verts».
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
C’est aussi souvent l’occasion de découvrir de nouveaux légumes, de développer les goûts des enfants.
L’an dernier, on a eu seulement des poivrons verts. Au début du projet, trois enfants seulement sur le lot mangeaient des poivrons verts. À la fin de l’année, presque tous les enfants mangeaient des poivrons verts. C’est ça l’objectif : développer le goût, développer les différentes textures. Souvent, les enfants qui aiment les tomates n'aiment pas les concombres, et vice-versa, mais là, ils essaient. L’enfant seul hésite, mais avec d’autres enfants, si on vire ça en jeu, ils vont participer, ils vont essayer
, fait remarquer Mme Hamel.

Des élèves mettent en terre des rubans de semences qu'ils ont eux-mêmes confectionnés.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon