Le commissaire aux langues officielles a reçu 17 plaintes de la Saskatchewan en 2022-2023

En Saskatchewan, la majorité des plaintes, soit 10, sont liées aux services offerts au public. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, a déposé son rapport annuel 2022-2023 mardi. Au total, 17 plaintes de la Saskatchewan ont été reçues par son bureau.
Le rapport du commissaire aux langues officielles du Canada couvre la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2023.
En Saskatchewan, la majorité des plaintes, soit 10 sur 17, sont liées aux services offerts au public, tandis qu'une plainte concerne la langue de travail, et une autre, la promotion du français et de l'anglais.
À titre de comparaison, dans son rapport 2021-2022, l’agence fédérale a reçu 10 plaintes au total, soit 7 de moins que l’année précédente.
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En mars dernier, une enquête menée par Raymond Théberge a confirmé la validité de deux plaintes concernant l'absence du français à l'aéroport de Regina.
Dans son rapport annuel, (Nouvelle fenêtre) Raymond Théberge présente notamment des recommandations visant à remédier aux lacunes définies et à renforcer le respect des droits linguistiques, dont une visant directement les administrations aéroportuaires.
Je recommande au ministre des Transports d'exiger des administrations aéroportuaires qu'elles soumettent un plan sur la façon dont elles s'acquitteront de leurs obligations linguistiques envers le public d'ici le 30 juin 2025.
Parmi toutes les institutions fédérales, Air Canada a été celle qui a enregistré le plus grand nombre de plaintes jugées recevables, soit 276.
Ainsi, la grande majorité de ces plaintes, soit 99 %, portaient sur des violations des dispositions de la Loi relative aux communications et aux services au public.

Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles, lors d'une conférence de presse à Ottawa.
Photo : Radio-Canada / Benoit Roussel
Selon lui, l’insécurité linguistique figure parmi les problèmes principaux, notamment chez des francophones issus de groupes marginalisés.
Travailler à mieux comprendre et à résoudre le problème de l’insécurité linguistique demeure l’une de mes préoccupations
, indique M. Théberge.
Le commissaire aux langues officielles exprime aussi son appréciation envers les investissements faits par le gouvernement fédéral en matière de langues officielles dans son budget 2023-2024.
J'ai hâte de voir comment ces nouveaux investissements se concrétiseront et comment ils renforceront la place des langues officielles dans la société canadienne et contribueront à la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire
, déclare Raymond Théberge.
Il faut agir pour garantir le bilinguisme, selon l’ACF
Dans un communiqué publié mardi, le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, estime que le rapport met en évidence la nécessité de prendre des mesures afin d’assurer l'efficacité du bilinguisme et des services en français.
La Saskatchewan est à l’origine de 17 plaintes cette année, ce qui est presque le double de l’année dernière
, affirme Denis Simard.

Le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard.
Photo : Radio-Canada
Par ailleurs, M. Simard souligne que la grande partie du rapport de M. Théberge met en lumière les faiblesses des services aéroportuaires, des compagnies aériennes et des douanes.
Vu que le Conseil du Trésor contrôle le financement pour ces services et ces départements, nous croyons que le commissaire aux langues officielles a bien raison de demander à cette agence d’exiger le respect des obligations linguistiques au sein des services du gouvernement fédéral mentionnés
, affirme-t-il.
En ce qui concerne le projet de loi C-12, l’ACF se dit convaincue que le commissaire aux langues officielles a besoin de plus de pouvoirs, ainsi que des ressources supplémentaires, afin de faire respecter la Loi sur les langues officielles
.