Les choix de Philippe Fehmiu pour le 37e Festival Nuits d’Afrique

Angélique Kidjo, chanteuse béninoise et française cinq fois lauréate aux prix Grammy, se produira le 12 juillet au MTelus.
Photo : Festival Nuits d'Afrique / Fabrice Mabillot
Le 37e Festival Nuits d’Afrique se tiendra du 11 au 23 juillet à Montréal. Voici quatre suggestions de concerts extérieurs gratuits, et cinq autres de concerts payants proposées par Philippe Fehmiu, animateur de l'émission Vi@ Fehmiu sur les ondes d'ICI Musique et habitué de l’événement.
Concerts gratuits à l’extérieur
Yemi Alade (19 juillet)
L’an dernier, l’autrice-compositrice-interprète d'afropop de 34 ans avait dû renoncer à son concert de clôture au Festival Nuits d’Afrique parce qu’elle et son groupe s’étaient vu refuser un visa d’entrée au pays par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRRC).
La chanteuse avait pu reprendre son concert au MTelus en novembre, mais devant un public plus restreint. Qu’importe, puisque celle que l’on appelle la nouvelle reine de la pop africaine se produira sur le parterre du Quartier des spectacles le 19 juillet. Elle a lancé son cinquième album, Empress, en 2020.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que c’est la nouvelle reine de l’afropop et que j’ai le privilège de faire un DJ Set en première partie du concert.
– Philippe Fehmiu

Yemi Alade
Photo : Festival Nuits d'Afrique
Noé Lira (18 juillet)
Noé Lira, Révélation Radio-Canada 2022-2023, est un autre nom incontournable de la programmation gratuite de Nuits d’Afrique cette année. Autrice-compositrice-interprète, comédienne, militante, danseuse et accordéoniste, l’artiste québéco-mexicaine aime explorer le métissage des formes, des langues et des cultures.
Elle a lancé un premier microalbum en français, en anglais et en espagnol, Latiendo la tierra, en 2021. L’artiste a, depuis, signé avec l’étiquette Bonsound pour ses spectacles et poursuit son ascension.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que c’est une étoile montante.
– Philippe Fehmiu

Noé Lira
Photo : Festival Nuits d'Afrique / Camille Tellier
The Bongo Hop avec Nidia Góngora (18 juillet)
The Bongo Hop est un groupe formé par le trompettiste français Étienne Sevet à son retour à Lyon, en 2016, après un séjour de huit ans en Colombie. La formation, qui combine les sonorités caribéennes et colombiennes au funk africain et à l'afrobeat, est depuis quelque temps accompagnée de la chanteuse afro-colombienne Nidia Góngora, ambassadrice de la musique traditionnelle de sa région natale de Cauca, en Colombie.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que les cuivres de Bongo Hop vont illuminer Montréal.
– Philippe Fehmiu

Le groupe The Bongo Hop
Photo : Festival Nuits d'Afrique / JP Gimenez
Senaya (19 juillet)
Née à Dakar d’un père sénégalais et d’une mère guadeloupéenne, Senaya a vécu sur ces deux terres. L’autrice-compositrice-interprète au timbre éclatant propose une musique qu’elle appelle le « soûlkreôl », qui mélange les rythmes d’Afrique et des Antilles à des sonorités jazz, soul, funk, blues, folk et R&B. La polyglotte chante en français, en anglais, en wolof et en créole.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que c’est une force féminine.
– Philippe Fehmiu

Senaya
Photo : Festival Nuits d'Afrique
Concerts payants en salle
Angélique Kidjo (12 juillet au MTelus)
La réputation de la chanteuse béninoise et française, qui a remporté cinq prix Grammy en 40 ans de carrière, n’est plus à faire. Elle se distingue par sa voix puissante, ses présences enflammées sur scène et ses nombreuses collaborations avec d’autres artistes comme Herbie Hancock, Zachary Richard et Yemi Alade.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que la reine, c’est la reine.
– Philippe Fehmiu

Angelique Kidjo
Photo : Getty Images
Blick Bassy (13 juillet au Fairmount)
Le chanteur, guitariste et percussionniste camerounais Blick Bassy a commencé sa carrière au sein du groupe Macase, formé en 1996, avant de se lancer en solo 10 ans plus tard. Chantées en langue bassa, ses chansons sont imprégnées d’indie folk et d’afro-soul.
Pourquoi aller voir le concert? Parce qu’il sait toujours habilement se renouveler.
– Philippe Fehmiu

Blick Bassy
Photo : Festival Nuits d'Afrique / Gabriel Dia
La nuit de la kora avec Seckou Keita et Zal Sissokho (16 juillet au Gesù)
La nuit de la kora rassemble deux virtuoses sénégalais de kora, cet instrument à cordes originaire du Mali. Seckou Keita, qui est également percussionniste, a notamment collaboré avec le pianiste de jazz cubain renommé Omar Sosa, alors que son collègue sénégalo-canadien, qui réside à Montréal, a remporté en 2020 le Félix de l’album de l’année dans la catégorie musiques du monde.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que ça m’émeut de voir des virtuoses en pleine maîtrise.
– Philippe Fehmiu

Seckou Keita
Photo : Festival Nuits d'Afrique / Elly Lucas
Saïd Mesnaoui et Transe Gnawa Fusion (15 juillet au Fairmount)
Originaire du Maroc, Saïd Mesnaoui a été élevé dans une famille de musiciens et musiciennes, apprenant très tôt à jouer des percussions et du hajhouj, instrument à cordes typique de la musique du sud du pays. Il s'est établi au Canada en 1986, puis en France en 1998, et partage maintenant sa carrière entre son Maroc natal et ses deux pays d’adoption.
Le musicien marie les rythmes traditionnels ghiwane, sahraoui, berbère et gnawa au rock, au reggae, au blues et au jazz. Transe Gnawa Fusion est le nouveau groupe qui l’accompagne sur scène.
Pourquoi aller voir le concert? Parce que c’est, hélas, trop peu connu, tout simplement.
– Philippe Fehmiu

Saïd Mesnaoui
Photo : Festival Nuits d'Afrique
Momentum avec Poirier, Skitovich et autres artistes (22 juillet au Ministère)
Le DJ et producteur montréalais Poirier, qui roule sa bosse depuis des décennies, sait exactement comment faire danser les foules. Son dernier microalbum, Momentum (2022), est un mélange d'afrobeat, d’afrohouse et de kompa qui cadre parfaitement avec le Festival Nuits d’Afrique. Il le présentera avec Skitovich et d'autres artistes ayant répondu à son invitation le 22 juillet au Ministère.
Pourquoi aller voir le concert? Parce qu’avec Poirier, on n’est jamais déçus.
– Philippe Fehmiu

Poirier sur la pochette du microalbum «Momentum»
Photo : Festival Nuits d'Afrique / Bruno Destombes