AnalysePQ, QS ou PLQ : quelle est la famille politique du maire de Québec?

Le maire de Québec, Bruno Marchand (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Outre l'allégeance politique, c'est l'image de Bruno Marchand qui fait rêver certains militants du Parti libéral en quête d'un chef.
C'est une question qui reste sans réponse depuis son saut en politique au printemps 2021. Même ses plus proches collaborateurs à l'Hôtel de Ville ignorent si le maire de Québec souscrit aux valeurs d'un parti politique québécois en particulier.
À ce que l'on sache, il ne détient pas de carte de membre et il n'a pas fait de don politique, selon le registre d'Élections Québec qui collige les informations des sept dernières années.
D'emblée, on attribue à Bruno Marchand certaines affinités avec le Parti québécois (PQ). Trois piliers de son cabinet ont été soit candidat du PQ, soit attaché politique. Durant sa première campagne électorale, le candidat Marchand a reçu l'appui de l'ancienne députée péquiste dans Taschereau, Agnès Maltais.
L'association est facile.

L'ancienne députée péquiste Agnès Maltais
Photo : The Canadian Press / Jacques Boissinot
L'automne dernier, sa sortie à propos d'un restaurateur coréen qui n'offrait que le service en anglais dans son commerce de la rue Maguire a fait couler beaucoup d'encre et intrigué quelques souverainistes qui lui découvraient un côté nationaliste affirmé.
Ses détracteurs le dépeignent plutôt comme un cousin de Québec solidaire. Son côté plus vert
s'est raffiné au cours des 18 derniers mois. La réduction des GES, les changements climatiques et le transport collectif et actif font partie de son discours au quotidien.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) n'est pas en reste. L'ancien député Jacques Dupuis lui avait donné son appui publiquement durant la dernière campagne électorale municipale.
Les maires de Québec ont la cote
D'autres maires de Québec avant Bruno Marchand ont eu un passé politique avant de faire le saut au municipal. Jean-Paul L'Allier au Parti libéral. Régis Labeaume au Parti québécois. Ici, pas d'ambiguïté.
Cela n'a pas empêché le maire Labeaume d'avoir d'excellentes relations avec les premiers ministres libéraux Jean Charest et Philippe Couillard. Plusieurs fois, au cours de son règne, on lui attribuait le désir de prendre la direction, un jour, d'un parti provincial.

Le maire Régis Labeaume et le premier ministre Jean Charest
Photo : Radio-Canada
Toutes ces discussions sur l'avenir politique de Bruno Marchand montrent surtout que le maire de Québec a réussi son pari. Son nom résonne au-delà de la région de Québec. Comme son prédécesseur, il a réussi à s'imposer sur la scène provinciale.
Deuxième mandat?
Le maire Marchand ne dit jamais s'il a l'intention de solliciter un deuxième mandat. Toutes ses énergies sont consacrées à faire rayonner la ville de Québec. Le reste m'importe peu
, répète-t-il à qui veut l'entendre.
C'était peut-être vrai au lendemain de l'élection. Mais plus le mandat avance, plus l'absence de réponse claire pourrait être perçue comme un manque de vision à long terme ou un manque d'ambition.
La question deviendra tôt ou tard incontournable. En attendant, cela donne du poids aux rumeurs, qu'elles proviennent du Parti libéral... ou d'ailleurs.