Le Nouvel Opéra Métropolitain voit le jour

Marc Boucher espère doubler, voire tripler l'offre de spectacles d'opéra à Montréal avec le Nouvel Opéra Métropolitain.
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Le Festival Classica, qui se déroule à Montréal jusqu’au 17 juin, dévoile sa nouvelle division lyrique cette année. Il s’agit du Nouvel Opéra Métropolitain (NOM), qui offrira ses premières prestations dans les deux prochaines semaines.
Le public pourra ainsi découvrir L’homme qui rit, une œuvre inspirée de l’univers de Victor Hugo, le 31 mai; L’adorable Belboul, une comédie satirique à l’italienne, le 6 juin; et Miguela, un opéra qui raconte l’histoire d’une marquise espagnole éprise d’un colonel français durant la guerre d’indépendance d’Espagne, le 14 juin.
Tous les concerts seront offerts à la salle Claude-Champagne de l’Université de Montréal.
Plaidoyer pour l’art lyrique québécois
Pour Marc Boucher, directeur général et artistique du Festival Classica, l’idée de fonder un nouvel opéra part d’un constat très simple
: Il n’y a pas assez de représentations professionnelles d’opéra au Québec pour que la génération de chanteurs actuels puisse vivre de cet art.
Selon lui, les chanteurs et chanteuses de la Belle Province doivent s’exiler à l’international pour espérer vivre de leur art, une opinion que partagent plusieurs artistes classiques. Ainsi, dans les trois premiers spectacles du NOM, 22 des 25 rôles seront campés par des interprètes du Québec, dont 15 en premier rôle.

Les spectacles du Nouvel Opéra Métropolitain se tiendront à la salle Claude-Champagne de l’Université de Montréal.
Photo : Getty Images / Marc Bruxelle
La volonté de l’ensemble d’offrir des occasions professionnelles aux artistes d’ici va de pair avec sa vocation environnementale. Il souhaite limiter ses émissions de gaz à effet de serre, et donc s’appuyer le moins possible sur l’embauche temporaire d’artistes venant de l’étranger pour ses concerts.
Côté scénographie, le NOM va aussi miser sur des projections numériques plutôt que sur des décors physiques, toujours avec cette idée de réduire son empreinte environnementale.
La planète des arts s'interroge à savoir comment on va se positionner dans le futur [sur la question environnementale]. Il y a des pays qui sont plus en avance que nous dans cette réflexion, et les gens commencent à prendre en compte ces effets-là.
Vers un Starmania sous les étoiles?
Marc Boucher est ambitieux. À terme, il veut doubler, voire tripler l’offre d’art lyrique à Montréal, notamment en offrant des opérettes tirées de comédies musicales, comme South Pacific ou Le roi et moi. Il entend proposer des spectacles en dehors des saisons des opéras établis, comme l’Opéra de Montréal, et espère aussi tenir un nouveau festival d’opéra à Montréal dès juin 2024.
Et le clou du spectacle : un Starmania sous les étoiles
lyrique et symphonique est en cours de préparation pour cette même année, sous la direction de Jacques Lacombe avec l’Orchestre classique de Montréal. Marc Boucher cherche encore des appuis financiers pour cette nouvelle offrande.
La distribution du spectacle est complète, selon Marc Boucher, et inclut seulement des chanteurs et des chanteuses du Québec.
Avec les informations de Eugénie Lépine-Blondeau